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 »La gouvernance Alpha Condé ou le règne de l’hypocrisie et la célébration du cynisme… », Aliou BAH du MoDel

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Celui que les analystes de la 25ème heure, militants opportunistes et autres équilibristes bancales de la politique guinéenne veulent faire passer pour le symbole du courage et de la stratégie politique, fuyait les meetings de son parti en escaladant les clôtures sans se préoccuper du sort de ses vrais militants (le meeting de Coléah).

Est-il nécessaire de rappeler qu’Alpha Condé a fui deux régimes pour vivre en exil et qu’il tenait la plupart de ses réunions politiques dans les capitales des pays voisins ?

Même le 28 septembre 2009, le “très courageux” Alpha Condé s’est fait représenter à la marche qui a été le déclencheur du processus de retour des civiles au pouvoir. Son accession à la magistrature suprême est le résultat des sacrifices consentis par tous les guinéens dans les manifestations et les différentes pressions exercées depuis 2006 pour le changement.

C’est aussi une réalité que le parti qu’il dirige depuis sa création n’a jamais remporté plus de 18 sièges au parlement. Malgré son arrivée au pouvoir, le RPG est incapable de générer des députés représentatifs, des maires crédibles, un Premier ministre de valeurs, à plus forte raison un leader présidentiable. Face à ce vide interne, il se sent toujours obligé de recycler par absorption, corruption ou manipulation des nains politiques pour les besoins de sa gouvernance chaotique.

Le “grand Professeur stratège” Alpha Condé n’a délogé du pouvoir ni « l’autodidacte » Sékou Toure ni le militaire Lansana Conté. Où est le mérite d’attendre la mort de ses adversaires pour rentrer chez soi et s’enorgueillir d’être un champion politique de fausses promesses et de la cruauté ?

Le mérite n’est pas dans la barbarie et la violation des lois mais dans la construction et le respect des principes démocratiques. Le mérite, c’est d’abord dans l’efficacité de la gouvernance pour améliorer les conditions de vie des populations et garantir la cohésion sociale.

Le mérite, c’est ensuite la préparation de la relève au sein de son parti pour que l’institution survive à ses fondateurs. Le mérite, c’est surtout dans la détection des talents pour les mettre en valeur et non le recrutement des sbires et monstres pour accomplir de sales besognes dans les rangs de ses opposants politiques.

Par ailleurs, celui qui quémandait des temps d’antenne aux medias pour faire passer ses messages politiques aigus devient la bete noire de la presse nationale et internationale. Celui qui faisait aussi le tour des ambassades pour sa protection à la moindre fausse alerte devient subitement le “nationaliste” qui prétend n’avoir besoin de personne.

La médiocrité et le complexe se traduisent toujours par l’arrogance, la jalousie, la haine (faites le constat autour de vous pour comprendre) et seuls les hommes politiques peureux utilisent la violence comme moyen d’existence ou d’exercice du pouvoir.

Enfin, le jour qu’un dirigeant commence à se croire indispensable, ce qu’il aura déjà échoué. Et dans une dictature, tout semble toujours bien fonctionné jusqu’à la dernière minute (le moment fatidique) et le danger vient souvent de l’intérieur de l’appareil.
Le combat continue !
Aliou BAH
Président de l’organe provisoire de direction du MoDeL