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L’économie européenne broie du noir

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A picture taken on July 11, 2015 in Athens shows euro coins and banknotes with the map of Europe. Eurozone finance ministers on July 11 were set to give their verdict on Greece's last-chance bid for a huge bailout to keep its sinking economy afloat and prevent its exit from the single European currency. AFP PHOTO / ARIS MESSINIS (Photo by ARIS MESSINIS / AFP)

Selon Eurostat, le PIB de la zone euro a progressé de 0,2 % seulement au quatrième trimestre 2018. Pénalisée par les incertitudes, l’activité a ralenti.
C’est la grande question de ce début d’année pour l’économie européenne : le ralentissement observé fin 2018 se prolongera-t-il en 2019 ? A première vue, les statistiques publiées, jeudi 31 janvier, par Eurostat ne prêtent guère à l’optimisme. Selon celles-ci, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a progressé de 0,2 % seulement sur les trois derniers mois de 2018, après 0,2 % au troisième trimestre 2018. Ce qui porte la croissance à 1,8 % seulement sur l’ensemble de l’année, en nette décélération après l’excellent 2,4 % de 2017.
Le tableau est néanmoins très différent d’un Etat à l’autre. La France a surpris avec un chiffre meilleur que prévu (0,3 % au troisième trimestre), tout comme l’Autriche (0,4 %). L’Espagne continue de faire mieux que ses voisins (0,7 %), tandis que l’Italie – c’est probablement le plus inquiétant –, a plongé en récession (– 0,2 %). Le détail des autres grands pays ne sera pas connu avant le 14 février, mais les dernières estimations laissent penser que le PIB allemand n’a pas dépassé 0,2 %. Les indicateurs déjà disponibles suggèrent, en outre, que, si la contribution des exportations à la croissance est restée positive, la demande interne a été en berne, tant au niveau de l’investissement que de la consommation des ménages.
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Et dire qu’il y a un an à peine, tous les indicateurs étaient encore au vert pour la zone euro ! Portée par le rebond d’après-crise, celle-ci profitait de la reprise du commerce mondial et du redressement de l’emploi, dopant la consommation. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine commençait à peine – Donald Trump a lancé les hostilités le 22 janvier 2018, en relevant les tarifs douaniers sur les lave-linge et les panneaux solaires, fabriqués pour l’essentiel dans l’empire du Milieu.
Lemonde.fr