Dans son bulletin d’informations scientifiques du mardi 12 mai, le professeur Didier Raoult a tiré les leçons du coronavirus. Ce dernier a affirmé que le virus est « en train de se terminer « . Par ailleurs, il persiste et signe: il n’y aura pas de deuxième vague. « Quelques cas sporadiques apparaîtront ici ou là éventuellement s’il y a quelqu’un de super contagieux, mais tout cela ne traduit plus une dynamique épidémique » , précise-t-il.
Dans un bulletin d’informations précédent, Didier Raoult avait déjà annoncé la fin de l’épidémie: « L’histoire de rebond, c’est une fantaisie qui a été inventée lors de la grippe espagnole (…). Généralement, ça se passe en une seule courbe. J’ai horreur de prédire, mais cette manière de se construire (courbe en cloche, soit une seule vague, ndlr) est assez usuelle pour les épidémies. Les épidémies ont disparu dans le temps bien avant qu’on ait des moyens pour les contenir. Elles disparaissaient quand même. L’humanité n’est morte d’aucune épidémie, c’est comme ça. Les épidémies commencent, s’accélèrent, culminent – c’est le moment maximal de transmissibilité -, et on ne sait pas pourquoi ».
Si le professeur affirme que le nombre de nouveaux cas diminuera fortement en France, le nombre de morts continuera de croître car « il restera quelques morts qui vont survenir, et qui sont maintenant en réanimation ». La même tendance devrait être observée en Belgique.
Didier Raoult avance également que pour faire diminuer le taux de mortalité, il faut continuer à soigner prudemment les personnes malades. « Si on prodigue des soins à un patient infecté, malgré l’absence de vaccin, on remarque que le taux de mortalité diminue. Il faut continuer à s’occuper des gens, leur donner de l’oxygène quand ils en ont besoin, et les observer. Ces épidémies ne doivent pas faire perdre les nerfs au point d’oublier la médecine elle-même. »
Enfin, l’infectiologue controversé commence déjà à s’intéresser à l’après Covid-19 et les éventuelles séquelles que les personnes infectées pourraient rencontrer. Il craint notamment des fibroses (lésions au poumon). « Pour les nouvelles maladies, il faut être prêt et organiser et avoir l’esprit ouvert. Cette maladie nous a appris des choses sur l’infection respiratoire. Il va désormais falloir analyser s’il y a des existences de séquelles. En particulier des fibroses, qui sont en nombre pas du tout négligeable. On développe donc un plan pour détecter les gens qui en ont. Il va falloir mettre au point un système pour identifier les personnes qui ont été infectées mais pas diagnostiquées et voir si elles souffrent de fibroses. Je ne sais pas comment on pourra avoir accès à ces personnes qui pourraient avoir des fibroses », conclut-il.