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« Le colonel Mamady Doumbouya et ses hommes ont pris le pouvoir par la force des armes, ils n’ont donc pas besoin de ménager un quelconque électorat comme le ferait un politicien… », Alpha Saliou Wann

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Le colonel Mamady Doumbouya et ses hommes ont pris le pouvoir par la force des armes, ils n’ont donc pas besoin de ménager un quelconque électorat comme le ferait un politicien. Par contre, la liesse populaire qui a accueilli leur coup de force est un indicateur significatif du soutien du petit peuple.

Il a les coudées franches pour nettoyer proprement les écuries d’Augias. Les masses souhaitent ardemment qu’il répare les injustices et mette de l’ordre dans nos affaires publiques.
Toute cette faune aux langues mielleuses et aux dents acérées de requin qui gravitent autour de la politique et de l’administration est à garder à bonne distance du pouvoir. Il est hors de question que sous prétexte de rassemblement ou d’inclusivité de recycler encore celles et ceux qui ont failli. Ils sont connus et nous voyons déjà les manœuvres en cours de ces vautours.

Le CNRD doit préserver sa crédibilité populaire en agissant vite comme un cobra. Il faut couper les branches pourries pour revivifier l’arbre Guinée. Ce sale boulot leur incombe pour sauver le pays de la déchéance politique, économique et sociale.

Certes, les caisses de l’Etat sont vides. Mais, nous savons tous pourquoi, elles le sont. Cette minorité qui a accaparé toutes nos richesses dont ils ont dénoncé les agissements dans un de leur communiqué doit être neutralisée. Il y a quelques milliers de dirigeants et fonctionnaires qui siphonnent nos maigres ressources financières : achats d’appartements et entretiens coûteux de leurs familles en Occident, détournement des investissements publics, train de vie ostentatoire de l’Etat etc. Le budget de l’Etat sert essentiellement à engraisser cette caste vorace et égoïste. C’est là, où nous devons faire des économies pour financer les vrais besoins de nos populations en terme d’infrastructures et de services sociaux de base.

Pour réformer un État, tout est question de la motivation des dirigeants. Le capitaine Rawlings n’étais pas motivé par son enrichissement personnel, c’est pourquoi, il a pu combattre avec efficacité la corruption qui gangrénait tous les rouages de la société ghanéenne.

Ne troquez pas vos pickup avec les luxueuses grosses cylindrées des barons du régime déchu, voire acheter de nouvelles pour vous embourgeoiser.
A cause des inévitables sanctions économiques, nous serons obligés de nous contenter de nos ressources propres. Avec une gestion saine et rigoureuse des finances publiques, nous y parviendrons. Il faut baisser fortement les impôts et taxes (notamment douanières et le carburant) pour apporter une bouffée d’oxygène aux ménages et aux entreprises. La baisse drastique du train de vie de l’Etat et la la lutte impitoyable contre la corruption dégageront des revenus supplémentaires pour financer cette politique.

Il est vrai qu’il est imprudent dans ce contexte de raréfaction des aides financières de faire peur aux investisseurs en remettant en cause unilatéralement les contrats miniers signés par les gouvernements Alpha CONDÉ.
Toutefois, il n’empêche que ce dernier s’explique avec tous ses acolytes impliqués dans la signature scandaleuse de ces contrats léonins au détriment de nos intérêts nationaux. Nous ne pouvons pas nous contenter de ces miettes alors que l’exploitation minière sauvage détruit notre environnement. Le tourisme rapporte au Cap-Vert et au Rwanda, deux petits pays bien gérés, plus que la totalité de nos revenus miniers.
Les multinationales minières doivent collaborer pour mettre en lumière cette corruption généralisée qui est un frein à un business mutuellement profitable à toutes les parties.

Les deux piliers de l’Etat de droit dans une démocratie sont la Justice et la Police. Ce sont deux corps malades, qu’il faut soigner avec un remède de cheval pour espérer un changement dans notre pays.

L’état de grâce sera de courte durée si des mesures urgentes allant dans le sens du redressement du pays ne sont pas prises. A eux de jouer leur partition.