Atterrir à Paro quand on est pilote de ligne relève du défi. Entre la topographie imposée par la ville et la configuration anormale de la piste, l’atterrissage y est redouté. Il demeure pourtant le seul aéroport international du Bhoutan.
Ils sont 8. Huit pilotes à être certifiés pour pouvoir y atterrir. Il faut dire que l’aéroport de Paro au Bhoutan est considéré comme l’un des plus dangereux du monde. Et pour cause, il se situe à plus de 2.200 mètres d’altitude, entre de nombreuses montagnes culminant à plus de 5.000 mètres pour certaines. Le pilote est donc forcé de sillonner la vallée en suivant les reliefs et ce dernier ne peut apercevoir la piste qu’au dernier moment. En effet, elle n’est visible qu’une fois la dernière crête franchie, qu’importe le côté par lequel l’avion arrive. C’est donc à ce moment seulement que le pilote peut positionner l’appareil face à la piste pour atterrir. Un atterrissage pour le moins redouté et compliqué, il n’est pas rare qu’un pilote s’y reprenne à deux fois et remette les gaz au dernier moment. D’autant que l’approche doit obligatoirement se faire en pilotage manuel car l’aéroport n’est pas équipé de systèmes d’aides à l’atterrissage.
Et passée cette première étape, le pilote fait face à une deuxième difficulté. L’aéroport est doté d’une unique piste, de 2.000 mètres de long (ndlr. les plus grandes pouvant aller jusqu’à 5.500 mètres) et de 30 mètres de large (ndlr. contre 45 à 60 mètres généralement). Difficile de faire mieux quand le paysage, comblé de reliefs, ne laisse que très peu de place à une construction de la sorte.
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