Simandou 2040, la “poule aux yeux d’or” du CNRD, promet monts et merveilles. C’est la vitrine scintillante d’une prospérité illusoire, affichée comme un trophée tandis que la réalité se dérobe sous les pieds du peuple.
Ce projet, présenté comme le miracle économique du siècle, n’est finalement que l’emblème d’une politique de vitrine, où les bénéfices coulent directement vers une élite tandis que la majorité n’aura droit qu’à un vague écho de cette richesse.
Avec Simandou, le CNRD déploie sa rhétorique la plus flamboyante, un discours bien huilé qui promet une pluie de devises et une explosion de développement.
Mais ce discours n’enchante plus que ceux qui en tireront des dividendes,( les cadres malhonnêtes, les artistes malhonnêtes, les influenceurs malhonnêtes, les bloqueurs malhonnêtes, et les intellectuels malhonnêtes).
. Pour les autres ? C’est une autre affaire. Le quotidien, lui, ne cesse de se détériorer. Les prix s’envolent,un sac de riz à 350 mille francs guinéens, les infrastructures s’effritent, et le confort se réduit comme une peau de chagrin.
Alors que les étagères de ce projet se remplissent de profits privés, les tables de la population restent désespérément vides.
Simandou, c’est la montagne de fer doré que le CNRD brandit pour détourner les regards des véritables défis, une montagne où les espoirs s’évanouissent comme une brume au lever du jour.
Ce projet n’est pas une bénédiction nationale mais bien un paravent doré masquant un gouffre économique. Tandis que le peuple attend des actions concrètes, on lui sert un rêve taillé sur mesure pour flatter les ambitions du pouvoir en place. Jamais une mine n’a développé un pays .
Mais la stratégie est claire : utiliser ce mirage de Simandou pour renforcer leur assise et, au passage, capitaliser sur la lassitude populaire avant les prochaines élections.
Les promesses d’un développement inclusif ne sont qu’un vernis pour faire avaler l’amère pilule d’un quotidien toujours plus ardu.
Car, au fond, cette “poule aux yeux d’or” ne chante que pour une poignée de privilégiés, tandis que le reste du pays, fatigué et déçu, continue de regarder cette montagne de loin, sans jamais voir la couleur de ses promesses.
Comme me disait mon père : « Le mensonge est comme la fumée : il peut monter haut, mais il finira par se dissiper. »
Organiser les élections et quitter le pouvoir.
Wô pôpa min
Abdoul Latif Diallo
Journaliste d’investigation
Très très indépendant