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L’Afrique subsaharienne concentre 56% des personnes extrêmement pauvres dans le monde

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(Agence Ecofin) – L’Afrique subsaharienne concentre  56% du total des personnes extrêmement pauvres dans le monde, selon le nouveau rapport triennal de la Banque mondiale sur « La pauvreté extrême dans le monde », rendu public le 19 septembre.

Sur les 736 millions de personnes extrêmement pauvres, c’est-à-dire  ayant un revenu de 1,9 dollar par jour, 413 millions vivent au sud du Sahara.

Le rapport a également fait ressortir que l’extrême pauvreté recule partout dans le monde, sauf en Afrique subsaharienne. En 2002, cette région n’abritait en effet que le quart du nombre total des gens extrêmement pauvres dans le monde.

La pauvreté extrême frappe désormais 41,1% de la population de l’Afrique subsaharienne contre 12,4% seulement en 2002.  Et sur les 27 pays de la planète qui comptent le taux le plus élevé, 26 sont aujourd’hui situés en Afrique.

A l’échelle planétaire, la Banque mondiale souligne que « depuis 1990, la part de la population mondiale vivant en dessous du seuil de pauvreté est passée de 35,9% à 10% ». Les baisses les plus marquées de l’extrême pauvreté ont été enregistrées  en Asie de l’Est, en Inde et en Chine.

L’Inde affiche encore le plus grand nombre de personnes très pauvres (170 millions, soit un taux de 13%), du fait de son énorme population de 1,3 milliard d’habitants. Mais des sondages partiels, cette année, suggèrent que le Nigeria (190 millions d’habitants) devrait, dès fin 2018, être le pays comptant le plus d’extrêmement pauvres en valeur absolue, selon l’institution financière multilatérale.

Au vu de la hausse de la pauvreté extrême en Afrique, l’objectif de la Banque mondiale et de l’ONU de « mettre fin à l’extrême pauvreté », à l’horizon 2030, ne sera pas atteint.

« En Afrique subsaharienne, même dans les hypothèses les plus optimistes, le taux de pauvreté restera à deux chiffres en 2030 », estiment les économistes de la Banque mondiale. Selon ces experts, les raisons de cette exception africaine sont : l’absence de contrôle des naissances, les conflits ethniques, les catastrophes écologiques et la corruption des gouvernements et des élites locales.