Guinée. le ministre l’Unité Nationale et de la Citoyenneté. Kalifa Gassama Diaby a livré un discours à l’occasion de la journée internationale de la paix. Un discours dans lequel, comme d’habitude, il a dénoncé les violences, l’injustice et tant d’autres maux que subissent les Guinéens…
Nous vous livrons un extrait du discours du ministre Gassama Diaby, ce vendredi 21 septembre:
‘’La paix est trop essentielle pour la laisser submerger par nos désirs égoïstes narcissiques et claniques. Hélas, disons le clairement, notre pays sans être en guerre, se trouve dans une situation de fragile paix et de multiples menaces pour celle-ci. Le non respect des lois de la République fragilise notre vivre ensemble démocratique.
Les promoteurs de la haine, de la division, de la discrimination prolifèrent avec insolence et irresponsabilité au détriment du respect mutuel et de la fraternité démocratique. La violence enracine dans nos quotidiens avec complaisance et insensibilité au mépris de l’humanité.
Des injustices se banalisent avec offense et insolence. La pauvreté et la misère comme facteurs de menace pour la paix étranglent nos concitoyens. La politique perd son sens et sa finalité heureuse. Notre système démocratique se perde dans des conjonctures malsaines. On use de la force en ignorant les lois de la République.
Les violences et les injustices récemment subits à Madiana ne seraient certainement pas arrivées si les précédentes à Conakry, à Boké, à kindia, à Siguiri où dans la région forestière avaient été punies et sanctionnées. Avant Mandiana, combiens de citoyens sont morts par balles à Conakry ou dans d’autres villes de notre pays ? Où sont les auteurs de ces crimes, où est la justice pour ces âmes tristement arrachées avec des familles plongées dans la tristesse’’, s’interroge le ministre, avant de continuer en condamnant les violences enregistrées à Mandiana.
Nous payons donc aujourd’hui le prix de notre complaisance immorale et de la culture de l’impunité et du laisser aller. Il n’est pas acceptable que la vie de nos concitoyens soit si peu importante. Rien ne justifie qu’on enlève la vie de du citoyen, ni à Siguiri, ni à N’zérékoré, ni à Labé, ni à Conakry. On n’aurait pas connu ce drame insupportable à Mandiana si les premières victimes des manifestations avaient bénéficié de la justice à travers des sanctions sévères et exemplaires. Le mal reste le mal, l’injustice reste l’injustice, peu importe qui le subit ou qui en profite. Ils doivent être combattus pour espérer une paix durable’’, indique entre autres le ministre Gassama Diaby.
Louis Diallo pour focusguinee