Personne n’aurait parié un dinar algérien sur une triple défaite diplomatique de l’Algérie et du polisario en cette fin du mois de septembre 2018 ; eh bien oui ! Trois camouflets sonnants et trébuchants, comme leurs dirigeants, leurs ont été infligés par l’Organisation des Nations-Unies, les Etats-Unis d’Amérique et le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR).
Entamons ce propos par le fait qu’Horst Köhler, envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara marocain a invité les quatre parties au conflit du Sahara marocain, sans exclure l’Algérie qui clame sa neutralité et revendique pour elle et pour la Mauritanie le titre d’observateur, à une table-ronde en décembre 2018 à Genève, dans une nouvelle tentative de relancer les négociations sur ce dossier.
En effet, l’émissaire onusien a donné aux quatre parties (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario) jusqu’au 20 octobre 2018, pour répondre à son invitation à la rencontre prévue les 5 et 6 décembre 2018 en Suisse.
Mais le plus important est que dans son communiqué, publié le 28 septembre 2018, Köhler a bien précisé qu’il s’agit d’une table-ronde et non de négociations directes entre le Maroc et le polisario, comme le revendique l’Algérie.
Un cinglant premier revers pour les responsables algériens et le polisario !
Ensuite, et c’est un second revers cuisant essuyé par les responsables algériens et le polisario, le HCR a démenti, le 28 septembre 2018, les chiffres biaisés des séquestrés sahraouis des camps de la honte de Tindouf, véhiculés jusqu’à cette date, par les officiels algériens, réaffirmant à la même occasion, l’impératif de l’enregistrement de ces populations conformément à son mandat et aux résolutions y afférentes du Conseil de Sécurité depuis 2011.
C’est pourquoi, le HCR a confirmé que les chiffres officiels utilisés pour la planification de l’aide humanitaire pour les camps des séquestrés sahraouis de Tindouf restent inchangés.
Enfin, la troisième raclée a assommé le polisario et son mentor algérien.
Une belle déconvenue retentissante venue directement du Congrès américain, où trois Congressmen ont déposé au cours de la dernière semaine du mois de septembre 2018, un projet de loi fustigeant la connexion tissée entre le mouvement chiite libanais « Hezbollah » et le polisario.
L’initiative de cette démarche est à mettre sur le compte des parlementaires Joe Wilson, Carlos Curbelo et Gerry Connolly après qu’ils aient introduit à la Chambre des Représentants américains un projet de loi condamnant la collusion entre le polisario et le Hezbollah ainsi que les visées déstabilisatrices de l’Iran en Afrique du Nord et ailleurs.
Ce projet de loi réaffirme en plus, le soutien du Congrès américain au plan d’autonomie marocain pour le Sahara marocain qu’il qualifie à nouveau, de « sérieux, crédible et réaliste ».
Trois durs revers infligés à l’Algérie et au polisario pour la dernière semaine de septembre 2018 et qui viennent d’être complétés par la demande du Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, le 03 octobre 2018, au Conseil de Sécurité « de prolonger d’un an le mandat » de la MINURSO.
Farid Mnebhi depuis Maroc pour focusguinee