Des centaines d’élèves Guinéens sont descendus lundi dans les rues de Conakry, capitale guinéenne, pour réclamer le retour de leurs professeurs et maîtres titulaires dans les salles de classe, a-t-on constaté dans plusieurs endroits de la ville.
Scandant des slogans hostiles, les élèves guinéens en colère réclamaient les enseignants titulaires devant les enseignants contractuels que l’Etat a déployés pour combler le vide provoqué par la grève des enseignants guinéens depuis l’ouverture des écoles.
Depuis le 3 octobre, date retenue pour la reprise des cours dans les écoles du pays, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) dirigé par Aboubacar Soumah a lancé un mouvement de grève illimitée pour réclamer un meilleurs traitement salarial pour tous les enseignants en situation de classe, avec la fixation du barème à 8 millions de francs guinéens (869 dollars américains), comme salaire de base. Le Premier ministre Kassory Fofana n’a pas accepté sous prétexte que le gouvernement a déjà réalisé une augmentation des salaire à hauteur de 40% en 2017 pour tous les enseignants.
Face à ce bras de fer, le gouvernement a ainsi décidé de recruter et de déployer des enseignants contractuels dans les écoles afin de combler le vide laissé par les professeurs titulaires en grève. Les élèves récusent en réclamant le retour imminent de leurs enseignants titulaires avec lesquels ils se comprennent mieux.
“Les enseignants contractuels ne sont pas à la hauter en classe, surtout pour les examens”, a confié un élève gréviste du Lycée Donka, dans la commune de Dixinn.
Pour l’élève A.D. Camara en classe de terminale science sociale (13ème année), l’absence des professeurs titulaires risque de provoquer une perturbation dans la maîtrise des programmes scolaires.