Home A LA UNE 3è journée de la SENACIP 2018: grande immersion dans le secteur des...

3è journée de la SENACIP 2018: grande immersion dans le secteur des taxi-motos à Conakry

0
SHARE

La Semaine nationale de la citoyenneté et de la paix (SENACIP) s’est poursuivie ce mercredi 19 décembre 2018 dans plusieurs quartiers de Conakry. A Lansanayah-Barrage, Dabompa, Enta, Sangoyah dans la commune de Matoto et Carrefour Constantin à Matam, le ministère de l’Unité nationale et de la citoyenneté a fait une grande immersion chez les conducteurs de motos-taxis qui sont devenus aujourd’hui un problème de société pour tous les usagers de la route.
Et cette 3è journée de sensibilisation est soutenue par des jeunes volontaires qui ont accepté de descendre dans les quartiers et les habitations pour porter le message de civisme, de citoyenneté et de paix chez les différentes couches sociales en vue d’un changement de comportement.
Très content de la forte mobilisation des conducteurs de motos-taxis, M. Amirou Diawara, le chef de Cabinet du ministère de l’Unité nationale et de la citoyenneté, a expliqué le choix porté sur les conducteurs de motos taxis.
«Comme vous le voyez, c’est la troisième édition de la SENACIP. Et à chaque fois, nous faisons l’immersion. Les jeunes volontaires nous posaient les questions sur ce qu’ils doivent dire aux populations en termes de sensibilisation. Donc, on s’est dit cette année qu’il faut choisir une thématique qui colle à l’incivisme dans la circulation routière. Les conducteurs de motos- taxis sont devenus un problème pour tous les usagers de la route. Donc, on s’est dit mieux vaut travailler avec eux cette année pendant les deux jours d’immersions. Eux-mêmes vont participer à la campagne de sensibilisation », justifie-t-il.
«Pour cela, nous leur avons distribué des gilets qu’ils vont porter pour respecter le code de la route. Et en plus, vous êtes sans savoir que la particularité de cette troisième édition a été que nous avons de nouveaux fonctionnaires au département que nous avons déployés dans les cinq communes et qui sont en train de travailler avec plus de mille volontaires pour sensibiliser les usagers de la route, mais aussi les populations. Parce que, l’incivisme dans la circulation routière, ce n’est pas seulement les motos-taxis, c’est aussi les populations qui abusent de la route », explique M. Diawara.
«Nous sommes sont en train de faire la sensibilisation au niveau du guinéen lambda. Hier, la cible c’était les élèves et les étudiants. Aujourd’hui, ce sont des conducteurs de motos et le samedi ça va être toute la population, les PME de collecte d’ordures, les ONG qui vont rentrer dans la danse pour organiser des forums citoyens sur la salubrité publique. Le premier message aux conducteurs de motos, on leur a dit de prendre des engagements. A partir du 1er janvier 2019, ils vont tous porter les casques, les clients porteront des casques, ils ne vont plus faire de surcharge, ils vont respecter le code de la route et en plus ils ne vont plus se mettre à insulter les usagers de la route», dit-il.
Quant à Alpha Kabiné Camara, le coordinateur des motos- taxis au gouvernorat de la ville de Conakry, il s’est montré très content de ce travail.

«Nous allons faire tout possible pour sensibiliser les propriétaires des motos-taxis pour qu’ils diminuent l’excès de vitesse dans la circulation. C’est ce qui va diminuer les accidents de la circulation. Le conducteur et son client doivent porter tous les casques, porter obligatoirement les gilets, éviter les surcharges. Après cette sensibilisation, nous seront debout pour lutter contre ceux qui vont violer le code de route », promet-t-il.

Tous les jeunes motards que nous avons interrogés ont promis de suivre, à la règle, tous les consignes de bonne conduite. C’est le cas de Mouctar Barry, conducteur de taxi-moto sur l’axe Anta-Sonfonia. «Nous sommes très contents de cette sensibilisation et les conseils que nous avons reçus par le ministère de la citoyenneté et de l’unité nationale. Et ils seront appliqués. Nous sommes fiers, parce que nous venons de bénéficier des gilets pour nous identifier dans la circulation», confie-t-il.
Zézé Zoumanigui pour l’AGUIPEL