Le gouvernement guinéen et le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) ont désigné la commission mixte chargée de l’assainissement du fichier des enseignants fonctionnaires. La partie gouvernementale y compte 10 membres, le SLECG et l’USTG sont représentés par le même nombre.
C’est le secrétaire général du SLECG qui l’a réitéré ce mardi 29 janvier, suite à l’annonce du report d’une réunion qui devait aboutir à la signature de l’arrêté ministériel mettant en place cette commission. Ainsi, les ministères de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle ont, chacun, désigné deux délégués. Les quatre autres, côté gouvernement, ont été choisis par les ministères du budget et des finances.
« On a octroyé quatre représentants à l’USTG et six au SLECG. Dans la commission, on a choisi deux techniciens dont l’inscription sur la liste du SLECG a été automatiquement rejetée par la partie gouvernementale », rappelle Aboubacar Soumah. « L’un a été qualifié d’agent de la police et l’autre d’agent de la fonction publique. On dit qu’ils ne méritent pas d’être sur la liste des enseignants.
Finalement, nous avons accepté qu’ils soient mis de côté », a précisé le secrétaire général du SLECG. Ce n’est pas de gaîté de cœur que le SLECG a plié au refus du gouvernement. Puisque, Aboubacar Soumah défend le choix de ces deux informaticiens parce que, dit-il: « L’un des délégués fait partie de ceux qui ont conçu le fichier de la fonction publique. Le second connait tous les cas de fictifs qui sont au niveau de chaque département de la fonction publique », jure-t-il.
C’est à se demander quelle peur pousserait le gouvernement à récuser les fameux techniciens du SLECG. Comme l’indique M. Soumah en savent-ils trop sur le fichier des enseignants ? Cela mettrait-il en danger les intérêts des hauts cadres de l’administration centrale, récemment accusés par le secrétaire général du SLECG, d’entretenir ces fictifs ? Rien n’est moins sûr.