Selon Eurostat, le PIB de la zone euro a progressé de 0,2 % seulement au quatrième trimestre 2018. Pénalisée par les incertitudes, l’activité a ralenti.
C’est la grande question de ce début d’année pour l’économie européenne : le ralentissement observé fin 2018 se prolongera-t-il en 2019 ? A première vue, les statistiques publiées, jeudi 31 janvier, par Eurostat ne prêtent guère à l’optimisme. Selon celles-ci, le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a progressé de 0,2 % seulement sur les trois derniers mois de 2018, après 0,2 % au troisième trimestre 2018. Ce qui porte la croissance à 1,8 % seulement sur l’ensemble de l’année, en nette décélération après l’excellent 2,4 % de 2017.
Le tableau est néanmoins très différent d’un Etat à l’autre. La France a surpris avec un chiffre meilleur que prévu (0,3 % au troisième trimestre), tout comme l’Autriche (0,4 %). L’Espagne continue de faire mieux que ses voisins (0,7 %), tandis que l’Italie – c’est probablement le plus inquiétant –, a plongé en récession (– 0,2 %). Le détail des autres grands pays ne sera pas connu avant le 14 février, mais les dernières estimations laissent penser que le PIB allemand n’a pas dépassé 0,2 %. Les indicateurs déjà disponibles suggèrent, en outre, que, si la contribution des exportations à la croissance est restée positive, la demande interne a été en berne, tant au niveau de l’investissement que de la consommation des ménages.
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Et dire qu’il y a un an à peine, tous les indicateurs étaient encore au vert pour la zone euro ! Portée par le rebond d’après-crise, celle-ci profitait de la reprise du commerce mondial et du redressement de l’emploi, dopant la consommation. La guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine commençait à peine – Donald Trump a lancé les hostilités le 22 janvier 2018, en relevant les tarifs douaniers sur les lave-linge et les panneaux solaires, fabriqués pour l’essentiel dans l’empire du Milieu.
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