Ce lundi 4 février 2019, le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, a présenté le bilan de son département et annoncé des perspectives. C’était en marge de la traditionnelle conférence de presse des membres du gouvernement dirigé par Ibrahima Kassory Fofana.
Dans son intervention, Abdoulaye Yéro Baldé a fait savoir qu’il y a d’énormes efforts consentis pour les trois départements en charge de l’éducation dont les budgets se situent autour de 17% du budget global de la Guinée. En moins de 9 ans, les allocations budgétaires du ministère de l’Enseignement supérieur ont dépassé le double.
« En 2010, le budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique était à 400 milliards GNF. Aujourd’hui, il a plus que doublé. Il est à 900 milliards GNF. C’est là une nette progression de l’intérêt accordé à l’enseignement dans son ensemble. Si on prend tous les trois secteurs de l’Education, en 2010, le budget global était de 5% du budget national. Alors qu’aujourd’hui, nous sommes entre 15 et 17%. C’est dire que des efforts ont été faits depuis 2010 jusqu’à maintenant. Bien sûr il y a encore du travail à faire pour atteindre au moins les 30% », a souligné le Ministre Yéro Baldé.
Dans sa communication, il a évoqué les charges que constituaient les universités privées pour l’Etat, mais que des solutions ont été trouvées pour que les institutions publiques soient prioritaires. « A un moment donné, les subventions aux universités privées à partir de 2014 dépassaient les subventions des universités publiques. On peut l’interpréter de plusieurs manières. D’une part, l’Etat fait des efforts pour que le maximum de bacheliers guinéens ait accès à l’université, mais aussi c’est dire qu’on supportait tous les secteurs, parce que l’enseignement constitue à la fois les secteurs public et privé. A partir de 2018, nous avons inversé la tendance pour accorder beaucoup plus d’appuis aux institutions publiques. Vous avez vu l’appui apporté aux infrastructures, aux équipements, aux laboratoires de recherche, parce qu’il est du devoir de l’Etat de faciliter l’accès de tous sans passer par l’argent aux institutions d’enseignement. Depuis que ces réformes ont été mises en place, nous assistons à un bouleversement dans la chaîne de financement de nos systèmes d’enseignement et de recherche. »
Selon le ministre, le département de l’Enseignement Supérieur a besoin de 4200 milliards pour uniquement des investissements. Heureusement que les réformes du secteur ont pu faire des économies pour l’Etat. « Les besoins restent énormes encore.
En investissement, nous avons besoin de près de 4200 milliards GNF. Mais depuis que les réformes ont été enclenchées suite à la politique du gouvernement, nous avons pu investir plus de 400 milliards en infrastructures et équipements. Et la suite du recensement biométrique, a détecté près de 30 mille fictifs. Ensuite il n’y a plus d’orientation dans les universités privées. L’Etat peut faire sur les deux ans près de 300 milliards GNF d’économie. Cela est vérifiable au niveau du budget », a-t-il expliqué.