Selon un rapport de l’ONU, publié jeudi, le journaliste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné à Istanbul, a été « victime d’un meurtre brutal et prémédité, préparé et commis par des officiels de l’État d’Arabie saoudite ».
Les conclusions de la mission d’enquête de l’ONU sur l’affaire Jamal Khashoggi sont sans appel. La rapporteure spéciale de l’organisation sur les exécutions extrajudiciaires a affirmé, jeudi 7 février, détenir des « preuves » montrant que le « meurtre » du journaliste saoudien avait été « planifié et perpétré par des représentants de l’État d’Arabie saoudite ».
Dans un communiqué, Agnès Callamard a souligné que ce « meurtre » était « prémédité » et constituait « la violation la plus grave du droit le plus fondamental de tous, le droit à la vie ».
Elle a également dénoncé l’utilisation de l' »immunité » diplomatique pour commettre un meurtre en toute « impunité ».
« Les preuves recueillies au cours de ma mission en Turquie montrent (…) que M. Khashoggi a été victime d’un meurtre brutal et prémédité, planifié et perpétré par des représentants de l’État de l’Arabie saoudite », a affirmé Agnès Callamard, citée dans le communiqué.
Le corps du journaliste reste introuvable
Plus de quatre mois après sa mort, le corps du journaliste, qui écrivait notamment pour le Washington Post, n’a toujours pas été retrouvé.
Son assassinat a plongé l’Arabie saoudite dans une grave crise diplomatique et a nettement terni la réputation du prince héritier Mohammed ben Salmane, qui est accusé par des responsables américains et turcs d’avoir commandité le meurtre.
Riyad a toutefois imputé ce meurtre à des éléments « incontrôlés ». Le procès de 11 suspects s’est ouvert début janvier en Arabie saoudite et le procureur général a requis la peine de mort contre cinq d’entre eux.
Avec AFP