magnat des mines Beny Steinmetz met fin au bras de fer avec la Guinée
Un accord amiable a été trouvé. Le magnat des matières premières revient dans le pays associé à l’ex-patron de Xstrata pour développer une mine.
Le magnat des mines Beny Steinmetz prépare son retour en Guinée. Après sept années de bataille juridique, l’homme d’affaires a annoncé avoir trouvé un accord avec le régime de Conakry pour régler « leur litige au sujet de concessions minières en République de Guinée ». Au coeur de ce différend de longue date se trouve Simandou, un des plus grands gisements de fer inexploités du globe, et un des plus grands projets miniers en attente .
BSG Resources, la société minière de Beny Steinmetz, et le gouvernement guinéen « abandonnent toutes les procédures en cours », indique un communiqué. Ils devraient donc retirer les allégations de corruption formulées à l’encontre l’un de l’autre au cours des années passées, et laisser de côté la procédure d’arbitrage qui durait depuis deux ans. L’histoire a valu à Beny Steinmetz d’être sous le coup de plusieurs enquêtes menées par les autorités suisses, américaines ou israéliennes.
Les négociations ont pris des mois, précise Bloomberg, qui a le premier révélé l’information. « Un bon accord est bien mieux qu’une guerre », a lâché Beny Steinmetz, cité par l’agence de presse américaine. « Nous étions ennemis. Désormais, nous sommes amis et partenaires avec le gouvernement guinéen. » Selon les termes de l’accord, l’homme d’affaires franco-israélien renonce à ses droits sur Simandou, mais il est de nouveau le bienvenu en Guinée. Le gouvernement a en effet demandé « à un nouveau groupe d’investisseurs (présentés et incluant Beny Steinmetz) d’exploiter le gisement de Zogota afin d’exporter du minerai de fer ».
Nouveau véhicule d’investissement
Pour ce faire, Beny Steinmetz, dont la fortune est évaluée à 1,1 milliard de dollars par le magazine « Forbes » , va notamment faire équipe avec l’ex-patron du géant minier Xstrata, Mick Davis, un nom emblématique du secteur de ces dernières décennies.
Les echos.fr