« Il y a à ce jour, et de façon provisoire, 570 familles qui sont concernées par ce déguerpissement. Des gens qui ont quitté, même si les bâtiments ne sont pas touchés, mais les intéressés ont décoiffé les toits parce qu’ils ont perdu tout espoir.
Alors, dans ces familles-là, le nombre de personnes recensées est de 9 434. Ce sont ces personnes là qui sont, de façon provisoire, concernées puisque le recensement continue. Il y a des familles aujourd’hui qui sont sans abris, certaines sont éparpillées mais d’autres dorment sous les rares manguiers qui restent, parce que la machine de la haine n’a même pas épargné ces arbres fruitiers.
Il y a 83 familles qui sont dans une situation très critique puisqu’elles sont sans abris et qui sont partout aujourd’hui, notamment à Coyah, à Sanoyah, à Samatran, à Kindia, à la Cimenterie, à Ansoumania, à Kagbélen, à Kouria, à Pita et dans les quartiers voisins de Kaporo rails. Parmi ces 570 familles, 88 ont un besoin réel en nourriture et d’une assistance humanitaire.
Dans cette situation, qui est encore provisoire, il y a 808 élèves qui sont aujourd’hui dispersés et qui n’étudient pas. Parmi eux, 36 sont candidats au baccalauréat, 38 candidats au brevet d’études du premier cycle, 32 sont candidats à l’examen d’entrée en 7ème année.
Dans cette zone, il y a 13 écoles privées qui sont concernées par cette opération et chacune a au minimum 300 élèves. 12 mosquées et une église sont aussi concernées par le déguerpissement… Il y a des personnes qui ont un problème de santé. Elles sont de façon provisoire au nombre de 38. Il y a des personnes qui ont été blessées lorsqu’elles enlevaient les tôles, d’autres bastonnées par les gendarmes et d’autres qui étaient malades bien avant le déguerpissement dont la situation s’est aggravée maintenant », a énuméré Mamadou Samba Sow.