Le syndicat guinéen a besoin d’un nouveau logiciel. Il se porte très mal. Et, il faut penser à un plan de sauvetage imminent pour lui rendre toute sa noblesse du passé.
La crise de l’enseignement en Guinée fait réagir plus d’un, après la nouvelle tournure qu’elle a prise. Le système éducatif est pris en otage par des fractions belligérantes d’un même corps. La partisanerie politique s’invite. Ce n’est guère un secret de polichinelle.
Il faut comprendre cependant que c’est un duel de positionnement, d’égo, d’intérêt qui se joue. Un syndicat pamphlétaire aux allures d’une bombe politique d’un coté, de l’autre, un groupe accommodant qui a perdu son latin.
Une autopsie profonde et urgente s’impose !
Profitant de la vulnérabilité d’un gouvernement aux ailes cassées, les syndicats du pays se livrent à une démonstration de muscles pour jauger la légitimité de chacun. Du bicéphalisme à tous les niveaux, bâti sur l’égo et la surenchère. Fébrile et fragile, l’État est menacé jusque dans ses fondements par un militantisme sauvage et extrême. La confusion partisane, mélangée à des revendications fantaisistes , radicalise de plus en plus les positions. Avec pour seul et grand perdant, le système éducatif dans son ensemble.
Le syndicat n’est pas une poudrière
La lutte de légitimité est une chose normale, mais, l’affairisme syndicale , c’est de la cochonceté. Il faut formater ce syndicat d’affaires aux ordres. Le malheur des travailleurs, c’est d’être pris dans les tenailles des mouvements populistes sans fief. L’État divise les forces mais ne tire aucunement profit. Les plus aimés par lui, sont sans base et les plus combattus, ont toute la légitimité.
Bref, il faut mettre l’ordre dans le syndicat guinéen. Un syndicat, c’est pas la rue. Et un syndicat, ce n’est non plus un rat de bureau ou accommodant.
Par Habib Marouane Camara
Journaliste et Analyste politique