Arthur Banga : « Ce n’est pas l’armée qui commence la conte…
Le Soudan, l’Algérie, l’Egypte, le Zimbabwe … La liste des pays africains, où l’armée s’impose en arbitre et dit défendre les intérêts des peuples, est longue. Or, elle finit parfois par prendre le pouvoir.
Au Soudan, l’armée est entrée en action en destituant le président Omar el-Béchir et en instituant un comité militaire qui va conduire le pays durant deux ans. C’est à peu près le même scénario en Algérie où le Général Gaid Salah prend les devants, même si officiellement ce n’est pas lui qui assure l’intérim de la présidence après la démission du Chef de l’Etat Abdelaziz
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Il faut rappeler qu’en Egypte, c’est à la faveur des troubles sociaux que l’actuel président Abdel Fatah Al Sissi, ex-chef de l’armée, est arrivé au pouvoir pour succéder à Hosni Moubarak et Mohammed Morsi. On peut aussi citer le cas du Zimbabwe, où l’armée a joué un rôle déterminant dans l’arrivée au pouvoir du président Emmerson Mnangagwa.
Pour Arthur Banga, enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouet Boigny d’Abidjan, ces interférences de l’armée sont le fruit d’un dysfonctionnement institutionnel. Il rappelle aussi que les éléments qui composent l’armée sont aussi « dans le peuple. Ils entendent les revendications, qu’ils partagent parfois. » Arthur Banga recommande par ailleurs « qu’il faut maintenir la pression sur l’armée pour que la démocratie voulue soit réellement appliquée. »
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