Lors de la dédicace de son nième livre, intitulé ‘’ La Guinée en quête de rupture’’, le journaliste écrivain, n’a pas manqué de dénoncer les ‘’voyous’’ qui ont toujours empêché notre pays de s’épanouir. Car, selon lui, à chaque fois qu’un régime vient, ces cadres véreux, voyous et escrocs s’accrochent pour leur propre intérêt.
‘’J’ai vu par exemple que sur la question de l’unité nationale, alors que tout le monde reconnait que si la Guinée été indépendante par le NON, c’est parce qu’il y avait une unité. Et, je me suis rendu compte que cette unité avait été bradée au point qu’aujourd’hui encore, nous parlons d’unité comme si nous étions à la veille de 1958.
Depuis 60 ans nous avons pris notre indépendance. Il est vrai que le Président Sékou Touré avait dit que nous la prenions la liberté dans la pauvreté ; mais, on peut bien se demander si aujourd’hui encore nous avons et la liberté et la richesse’’, indique Aboubacar Yacine Diallo.
Le troisième échec est lié à la gouvernance politique. Là également, le journaliste-écrivain a noté qu’à chaque fois qu’un régime est arrivé, c’est comme si c’est pour la première fois qu’on parlait de bonne gouvernance.
‘’Les responsables sont là et c’est eux que j’appelle les voyous de la République, qui vont de branche en branche, de régime en régime. Ils sont incompétents et ne vivent que du mensonge et de la délation…’’, précise Aboubacar Yacine Diallo, lors de la dédicace de son nième livre.
A rappeler, Boubacar Yacine Diallo, né le 18 avril 1955 à Mamou, au cœur du Fouta-Djallon, est un grand reporter et écrivain guinéen.
Diplômé de l’Académie des sciences politiques et journalisme de Bucarest, en Roumanie, il a été, tour à tour, rédacteur en chefdu journal parlé de la radiodiffusion nationale, directeur général de l’Office de la radiodiffusion et télévision guinéenne (ORTG), président du Conseil national de la communication (CNC), ministre de l’Information et Conseiller à la communication de la Présidence de la République de Guinée.
Depuis le 24 décembre 2014, il est membre de l’Institution nationale indépendante des droits humains (INIDH). Marié à Hawa Diop, il est père de trois enfants, Aîssatou Bella, Nènè Oumou et Elhadj Amadou Diallo.