24 heures après son putsch militaire contre l’ancien président Omar Hassane el-Béchir, le conseil militaire de transition promet qu’il ne livrera pas le désormais ex-président à la Cour pénale internationale.
Au cours d’une conférence de presse, animée ce vendredi à Khartoum, le conseil militaire au pouvoir au Soudan a indiqué que Omar el-Béchir, « actuellement en détention », ne serait pas « livré à l’étranger ». Malgré le fait que le président déchu soit visé par deux mandats mandat d’arrêt internationaux de la Cour pénale internationale de La Haye.
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Cette déclaration fait suite aux appels pressants des ONG de défense de droits de l’homme à livrer Omar Hassane el-Béchir à la CPI.
Marchandage
Selon Mamadou Ismaël Konaté, avocat Malien, l’ancien président pourrait faire l’objet d’un marchandage politique et diplomatique pour aboutir à son extradition à la Haye. « On peut difficilement riposter lorsqu’on n’est plus chef d’Etat en fonction et surtout lorsqu’on est chef d’Etat renversé et en situation de détention. Il devient aujourd’hui un sujet de marchandage et les pressions politiques, diplomatiques et judiciaires peuvent faire en sorte qu’on puisse arriver à bout de lui », soutient-il.
Et de poursuivre : « N’oubliez pas la situation du président du Liberia (l’ancien président libérien Charles Taylor, ndlr) qui était protégé pendant très longtemps par le régime nigérian mais a fini par être repris par le système judicaire international. Il a été jugé dans les conditions que l’on sait. »
Dw