Tom Geerinck ou le percepteur de l’argent racketté par Amadou Diaby et Paul Put
Le staff technique de Paul Put lui versait des pots de vin ainsi qu’à Amadou Diaby sous forme de commissions. Un racket géré par le Belge Tom Geerinck du Sporting de Lokeren. Hier, il a reçu le tout dernier versement selon un témoin qui menace de faire des révélations. Explication.
Autour du Syli national de Guinée, un racket sophistiqué a été planifié et exécuté. Le pivot n’est autre que Amadou Diaby, vice-président de la Feguifoot également chargé de gérer toutes les équipes nationales de football.
Cela ayant été acté – en l’absence de tout vote – il lui est revenu de droit d’encadrer le Syli national dont la prestation à la CAN reflète la médiocrité du commandement. Du coup, il lui est revenu aussi le recrutement du sélectionneur Paul Put débauché du Kenya, contre la rétrocession d’un pourcentage dans les 30 000 euros de salaire de ce dernier. Le vice-président de la feguifoot, contre les exigences de l’éthique qui exigent de tout dirigeant sportif une interdiction formelle de profiter directement ou indirectement de l’argent du football, s’est ainsi fait passer pour un manager dans le recrutement de Paul Put pour bénéficier aussi de sa part salariale comme l’agent ou les agents du technicien belge plutôt l’aventurier belge en fuite de son pays où il est recherché par le fisc.
Diaby en personne est donc allé chercher ce personnage mal propre au Kenya, lui proposant un autre marché prometteur axé autour du Syli comme le recrutement des joueurs, le programme des stages et formations qui font saigner les finances de l’état dans l’intérêt du couple Diaby – Put.
Ce foot-business profitable au duo consiste également à recruter un encadrement technique pléthorique devant accompagner le Syli à chaque que l’équipe de Guinée joue un match. Un staff technique surabondant pour mieux faire saigner la Feguifoot et l’État guinéen et qui verse toujours les commissions pour le duo d’affairistes. Diaby, a d’autant les mains libres et très influent sur le sélectionneur, que le président de la fédération signe un arrêté pour lui confier la gestion de toutes les catégories des équipes nationales.
Pour la catastrophique CAN, une quinzaine de staff essentiellement des Belges seront enrôlés autour de Paul Put. En guise de récompense, ils sont astreints à leur verser des commissions mensuelles au fur et à mesure qu’ils perçoivent leurs primes. Le contrat est alors signé. Aussitôt, l’armée des quinze mousquetaires rallie Conakry sous la ferule de Paul Put et Amadou Diaby.
En Belgique, c’est Tom Geerinck, 43 ans, un sulfureux personnage appartenant au Sporting de Lokeren, qui est chargé de la trésorerie. Il reçoit à compte gouttes les fonds versés et les redistribue automatiquement aux ayant-droits, en l’occurrence ces deux dirigeants endiablés et pervertis par l’argent sale. Cet argent racketté que le staff technique de Paul Put a versé s’évalue à des centaines de milliers d’euros. Mercredi dernier, Tom Geerinck a reçu le tout dernier versement, environ 20 mille euros en espèces sonnantes et trébuchantes, selon un témoin qui tient à faire des révélations afin de clarifier cette magouille qui sape le football guinéen.
Au cours de sa récente conférence de presse tenue au Caire, suite à l’humiliation du Syli national face à l’Algérie, le président Antonio Souaré, visiblement abusé, a vivement dénoncé le racket orchestré autour de l’équipe, par un dirigeant véreux et un entraîneur loufoque, peu fiable, déjà condamné par la justice de son pays pour une affaire de matchs truqués.
Par ailleurs, certains joueurs guinéens ont d’ores et déjà cloué au pilori Amadou Diaby, l’accusant de marchander leur engagement au sein de l’effectif du Syli national. Un frère du footballeur professionnel Abdoulaye Touré (du FC Nantes, club français de première division) est passé dans la célèbre émission BounTounyi de Continental FM pour déplorer ce marchandage initié par Amadou Diaby. L’intervenant a soutenu avec force détails que le vice-président de la Fédé leur a proposé trente mille euros ( 30 000 €) alors que Diaby réclamait le triple auprès de son président.
Depuis cette sortie médiatique, les langues se délient sur l’affairisme et la dénonciation n’est pas restée sans suite. L’intervenant partira jusqu’au siège de la Feguifoot pour rencontrer le président Antonio Souaré et lui exposer des preuves accablantes.
En un mot, pour chaque joueur bi-national que recrute Diaby, il demande entre 90 voire 100 mille euros au président Antonio Souaré, posant cela comme une exigence particulière du joueur pour répondre à l’appel. Mais le joueur ne reçoit que le tiers du montant. Le vice-président démarcheur s’empiffre du reste. Près d’un million d’euros a été subtilisé par ce dernier dans le cas des footballeurs bi-nationaux, les « mercenaires », en utilisant le même subterfuge.
Plus d’une quinzaine de bi nationaux et « mercenaires » ont ainsi été négociés dans ce foot business institué pour la poche des deux associés. Plus grave, si quelques quelques-uns sont effectivement des bi nationaux à la naissance, beaucoup de ces footballeurs sans aucun lien de sang avec notre pays et à qui on a distribué le passeport n’ont aucun document légal actant leur naturalisation Guinéenne.
C’est justement cet affairisme qui a écarté les joueurs Guinéens qui ont qualifié l’équipe comme Florentin Pogba, Alkaly Bangoura, Konkolet, Sadjo Diallo etc., un fait que le président Antonio a fortement mais tardivement critiqué lors de son point de presse.
Grosso modo, le sort de Paul Put et celui d’Amadou Diaby semble scellé. Ce duo infernal, que la nature a malheureusement mis sur la route de notre onze national, mérite une punition appropriée à la hauteur du crime commis. Une sanction de la CAF est également très attendue vu que le mode de sélection des joueurs enfreint flagramment les règles d’éthique de la FIFA et celles de ladite Confédération africaine. Dans le meilleur des cas, il est fort à parier que les deux gugusses seront suspendus de toutes activités liées au football pendant longtemps. Ce sera pour eux le moindre mal.
En attendant, dès là fin du match Guinée – Algérie, le fameux staff technique a pris la poudre d’escampette pour regagner l’Europe au lieu de s’atteler à la rédaction du rapport demandé par la Feguifoot. Tous avaient fait leur réservation de billet pour ce dimanche soir, comme si le Syli, leur équipe, avait perdu à l’avance. Une attitude autant prémonitoire que douteuse pour des gens qui avaient promis de catapulter ladite équipe en Finale ! ! !
L’entraîneur également a réussi à se dissimuler et à échapper à l’attention de la délégation guinéenne pour se rendre au Maroc (où il envisage, à long terme, de mener une retraite dorée digne d’un mercenaire parvenu. Au lieu de concocter son rapport, celui que lui demande la Feguifoot, il est revenu à Conakry via le Maroc sans aucun au-revoir.
Amadou Diaby quant à lui, se la coule douce actuellement en France au lieu de revenir au bercail pour l’ultime compte-rendu relatif à la participation guinéenne à cette CAN. Il préfère prendre les jambes à son cou et fuir ses responsabilités. Cette attitude est très mal vue, venant d’un dirigeant de sa trempe.
Finalement, des interrogations entières subsistent : Que fera le président Mamadou Antonio Souaré pour assainir son entourage immédiat et mettre un terme à ce dysfonctionnement intolérable ? Va-t-il agir en conséquence ou restera-t-il inerte face au laisser-aller et à l’incurie ? Que fera-t-il pour assainir l’administration fédérale ?
Enfin, comme le souligne le célèbre écrivain Guinéen, Thierno Monenenbo « de toute façon, les dirigeants du football guinéen n’ont ni à s’étonner ni à se plaindre. Ce sont eux qui ont recruté l’entraîneur Paul Put. Un homme déjà condamné à deux ans de prison par la justice belge pour corruption et trucage de matches, radié à vie par la fédération belge de football et congédié comme entraîneur de Jordanie. C’est celui-là et personne d’autre que l’on a placé à la tête du Syli national avec les résultats que l’on sait ! »
A suivre !
Sambegou Diallo