Le suspect est déjà connu pour des faits de violence, notamment sur sa compagne.
La compagne du suspect s’est présentée au commissariat
Il a été identifié grâce à des images des caméras de vidéosurveillance du réseau de transports en commun, l’agression s’étant déroulée près d’un arrêt de bus. Le suspect portait un maillot du club de football turc du Galatasaray, ce qui a aidé à le confondre.
Par ailleurs, sa petite amie s’est présentée lundi matin aux policiers. Elle leur a dit avoir vu son compagnon rentrer vendredi soir « très énervé et la main gonflée ». « Pendant le week-end, le suspect lui a dit que c’était lui qui avait porté les coups de poing mais lui a demandé de n’en parler à personne. Et ce lundi matin à 9 heures, elle s’est présentée aux policiers pour expliquer ce qu’il s’était passé », a expliqué une source proche du dossier à France Bleu.
Une agression qualifiée de raciste
La victime, Mamoudou Barry, a été agressée vendredi soir à Canteleu, dans la banlieue de Rouen, devant un arrêt de bus. L’homme de 31 ans est mort des suites de ses blessures. Selon ses proches, il s’agit d’une agression « raciste ». Il a été traité de « sale noir », a affirmé l’un de ses amis, Kalil Keita, à France Bleu Normandie, juste avant la finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). L’agresseur « les a traités de ‘sales noirs’. Il leur a dit : ‘On va vous niquer ce soir’. Il faisait allusion au match Sénégal-Algérie », a-t-il indiqué, expliquant que son ami serait descendu de sa voiture pour lui demander des explications.
Toutefois, d’après les informations de France Bleu, le suspect, né en France, n’a rien à voir avec l’Algérie : sa famille est originaire de Turquie. « Il s’agit d’un crime raciste, sans aucun doute, mais rien ne permet d’établir que c’est en lien avec la finale de la CAN », a précisé l’avocat de la famille, Me Jonas Haddad, à l’AFP.
Une marche blanche doit être organisée vendredi et une cagnotte de solidarité sur Leetchib a été ouverte. L’affaire a suscité de nombreuses réactions politiques, jusqu’au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui a indiqué que tout serait « mis en œuvre pour identifier et interpeller l’auteur de l’agression qui a coûté la vie à Mamadou Barry ».