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Huawei présente HarmonyOS son système d’exploitation

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Le géant chinois des télécoms Huawei a présenté vendredi 9 août son nouveau système d’exploitation pour les smartphones, les tablettes, les ordinateurs, les TV et les objets connectés du groupe, HarmonyOS, appelé HongMeng en chinois. Cette annonce intervient alors que Huawei, touché par les sanctions américaines, risque de perdre l’accès au système Android géré par Google.

Pour sauver sa tête sur le marché de la téléphonie mondiale, Huawei n’avait pas le choix, il devait trouver un substitut au système Android pour ses téléphones. La firme chinoise est suspectée d’espionnage par Washington et a été placée sur une « liste noire » en mai dernier. Pour le président américain, Donald Trump, Pékin pourrait se servir de Huawei à des fins d’espionnage.

►À écouter aussi : Décryptage – Faut-il avoir peur de Huawei, le géant chinois des télécoms ?

Le président américain Donald Trump avait signé en mai un décret interdisant aux entreprises américaines d’utiliser du matériel de télécommunication fabriqué par des entreprises présentant un risque pour la sécurité nationale.

Donald Trump avait accordé un répit de trois mois, jusqu’au 19 août prochain, avant la mise en place de cette « liste noire » des entreprises auxquelles il est interdit de vendre de la technologie américaine.

HarmonyOS en préparation depuis 2012

Plusieurs observateurs ont été surpris par la rapidité de cette annonce de Huawei. À l’origine, ce remplaçant d’Android était prévu pour le printemps 2020. Mais ce projet n’est pas né à la suite des soubresauts du conflit commercial entre Washington et Pékin. Le groupe basé à Shenzhen, au sud de la Chine, travaille depuis 2012 sur son propre système d’exploitation destiné à l’Internet des objets. Mais ses dirigeants ont toujours nié vouloir remplacer Android sur les smartphones.

« Si nous ne pouvons plus l’utiliser (Android), nous pourrons passer toutes nos applis sur HarmonyOS », a déclaré Richard Yu, ce vendredi 9 août, lors d’une conférence des développeurs du groupe à Dongguan, dans le sud de la Chine. « Nous pourrions le faire immédiatement, mais notre priorité reste de continuer à utiliser l’écosystème Android », a-t-il affirmé, tout en qualifiant Google de « très bonne entreprise ».

340 personnes parlent à ce sujet

Mais l’avenir de Huawei reste aussi suspendu aux tensions commerciales sino-américaines. Pas plus tard que mercredi dernier, les États-Unis ont interdit à plusieurs entreprises chinoises, dont Huawei, de signer des contrats publics sur son sol.

Pour le directeur Richard Yu, sans ces tensions commerciales, son groupe aurait pu devenir numéro un mondial du téléphone portable. Il reste aujourd’hui deuxième, derrière Samsung, mais devant Apple.

Rfi