La 10e édition de l’afro baromètre de transparency International, qui mesure l’état de la corruption dans les Etats africains, n’est pas favorable à la Côte d’Ivoire. Et c’est peu dire. En effet, les statistiques dévoilées par ce rapport sont peu flatteuses pour le gouvernement ivoirien.
Ce rapport 2019, dont lebanco.net a reçu copie, relève, en effet, une hausse du taux de corruption. C’est du moins ce que pensent 40% des enquêtés de 2019, contre 32% en 2015. Une grande partie des citoyens ivoiriens, soit 58%, estiment d’ailleurs que le gouvernement ne fait pas assez pour lutter contre la corruption.
Toujours est-il que l’opinion de ces citoyens lambda est confortée par les révélations de transparency International sur les institutions ou secteurs dans lesquels sévit le plus ce fléau. Premier constat : ce sont les mêmes qui ont été pointés du doigt en 2015.
Les « cinq majeurs » où la corruption bat son plein, au dire de transparency International, sont respectivement : la Police avec 49% ; le milieu des affaires avec 44% ; les membres du gouvernement avec 33% ; les élus locaux(32%) et le milieu judiciaire(31%).
La Présidence, la Primature et l’Assemblée nationale sont moins affectées par cette propension à l’enrichissement illicite. Il reste que l’on note une légère progression du taux de corruption à la Présidence/Primature, qui est passé de 24% en 2015 à 27% cette année.
Notons que dans le résumé parvenu au banco.net, transparency International n’étaie pas ses déductions d’éléments probants. Au risque de froisser les autorités ivoiriennes, qui ne manqueront certainement pas de réagir à ce rapport.
Lebanco