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DÉCLARATION
L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) est vivement préoccupée par
l’acharnement systématique du régime d’Alpha Condé sur la presse privée et les multiples
atteintes que subissent les journalistes dans l’exercice de leur métier au quotidien.
Les arrestations arbitraires, les intimidations, les violences et les pressions dirigées contre la
presse sont désormais le lot commun des membres de cette corporation. Les journalistes
Souleymane Diallo et Boubacar Alghassimou Diallo de la radio Lynx FM en sont les dernières
victimes.
L’UFDG dénonce vigoureusement les dérives issues de l’application abusive de la loi L0037
portant cyber-sécurité et protection des données à caractère personnel au détriment de la loi 002
portant liberté de la presse qui encadre exclusivement l’exercice du métier de journaliste. Étant
entendu qu’en droit, la loi spéciale prime sur la loi générale.
L’UFDG condamne cette nouvelle forme de censure qui viole de façon flagrante la loi sur la
liberté de la presse dans un pays où les délits de presse sont dépénalisés depuis le 22 juin 2010.
Cette tendance à recourir illégalement à la loi sur la cyber-sécurité est un avertissement lancé aux
autres journalistes à l’approche d’échéances électorales majeures.
Cette énième atteinte à la liberté de la presse intervient dans un contexte marqué par la
promotion d’un troisième mandat anticonstitutionnel, le régime anticipant ainsi le rôle crucial du
quatrième pouvoir dans la dénonciation du caractère illégal, illégitime et inopportun d’une telle
entreprise.
En effet, les journalistes opposés au 3ème mandat illégal d’Alpha Condé ou critiques sur son
bilan négatif à la tête de l’État sont victimes de persécutions orchestrées par le régime. Ces
persécutions et arrestations arbitraires sont inacceptables. La justice et la police ne peuvent être
instrumentalisées de la sorte, au mépris du devoir d’informer des journalistes et du droit du
citoyen d’être informé. Cela confirme que le régime d’Alpha Condé a franchi une nouvelle étape
dans son caractère dictatorial à l’approche de la fin du second et dernier mandat constitutionnel
de Chef de l’État.
Face à cette situation, l’UFDG demeure déterminée à défendre notre jeune et fragile démocratie
dont la survie dépend étroitement de la liberté d’expression garantie aux journalistes qui en
constituent incontestablement les principales sentinelles.
Conakry, le 28 Août 2019
LA DIRECTION NATIONALE