A l’occasion de la journée internationale des personnes disparues célébrée le 30 août, des experts des droits de l’homme des Nations Unies ont alerté sur la situation alarmante de migrants victimes de disparition forcée. Ils appellent les Etats à à enquêter sur ces crimes.
Chaque année, on dénombre des milliers de personnes dans le monde qui disparaissent sans laisser de trace.
M. Bah, une Malienne âgée de 70 ans et vivant à Bamako tient une photo d’un jeune homme à la main. Il s’agit de son fils dont elle n’a plus aucune nouvelle depuis qu’il a quitté le Mali pour se rendre en Italie.
“Ma dernière conversation avec lui remonte en 2016 lorsqu’il a appelé pour demander qu’on lui envoie de l’argent car il était bloqué en Libye. Je ne sais pas s’il est toujours en vie” confie-elle.
António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies déclare : « ne pas savoir où se trouve un ami, un parent ou un être cher ou ce qu’il est advenu de lui est source d’une grande détresse psychologique ».
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a enregistré depuis 2014, plus de 32 700 personnes décédées ou disparues et présumées mortes à travers le monde, parmi elles de nombreux migrants irréguliers qui ont pris les voies terrestres et maritimes.
« Les droits des migrants, y compris le droit à la vie, doivent être protégés afin de garantir que la migration s’effectue de manière sûre, ordonnée, digne et humaine et que les disparitions pendant la migration ne puissent pas se produire », explique Frank Laczko, Directeur du Centre mondial d’analyse des données sur la migration de l’OIM.
En 2016, La Croix-Rouge a lancé le site Trace the Face, pour permettre aux personnes ayant perdu un proche sur la route migratoire de le retrouver.
La journée internationale des disparus veut attirer l’attention de l’opinion internationale sur le sort de personnes qui ont disparu sans laisser de trace.