« Je ne crois pas que les liens entre Pékin et les capitales africaines soient d’abord économiques. Je pense que les liens économiques qui se créent sont des liens qui vont forger des liens politiques. L’Afrique, c’est 54 pays dont 53 sont reconnus pas la Chine. Dans une assemblée comme celle l’ONU, cela correspond à un poids considérable. C’est une stratégie où l’on prête de l’argent pour créer une forme de clientélisme politique. »
- Responsabilité
« Les décideurs finaux en Afrique ne sont pas les Chinois mais bien les gouvernements africains. Ce derniers ont un choix difficile à faire. Est-ce que l’on fait beaucoup, immédiatement mais avec des réalisations de faible qualité ou on fait moins avec une durabilité des investissements plus longue. Les Chinois peuvent faire une route de bonne qualité comme une route de moindre qualité. Tout dépend de la manière dont ils vont être rémunérés. Dans ce processus les Chinois ont aussi une part de responsabilité dans la mesure où ils ne se sont pas rendus compte de la manière dont réagissaient les pays africains. »
Julie Clemenço