Le livre de chevet, le guide de la CENI, c’est la loi organique portant code électoral. Rien ne doit être fait qui soit en violation de ses dispositions qui détaillent toutes les opérations électorales.
L’article 17 de cette loi dispose : « La période de révision des listes électorales est fixée du 1er octobre au 31 décembre de chaque année ».
Comme il se croit au-dessus des lois, le président de la CENI se fend un communiqué où il nous informe que la date technique des élections législatives est fixée au 28 décembre 2019. Puis, il a l’outrecuidance de nous rassurer, qu’il produira un fichier électoral techniquement irréprochable en vue des élections législatives du 28 décembre 2019 et dont les rrésultats seront acceptés de tous.
C’est le comble du mépris pour les Guinéens, qu’il prend pour des imbéciles.
Ce sont là les conséquences néfastes de confier des responsabilités à des médiocres qui sont le plus souvent inconscients de la gravité des actes qu’ils posent. Notre pays est en faillite, parce que ce sont des milliers d’Amadou Salif Kebe qui sont aux commandes; ils sont frappés d’une maladie congénitale qui les empêche de respecter les règles et procédures qui encadrent toutes les missions de service public de l’Etat. On n’y peut rien, c’est dans leur ADN, il faut donc arracher le mal à la racine, en les éloignant le plus loin que possible de la direction de l’Etat.
Mais, il oublie que même les Toto ont compris que leurs élections législatives sont liées intrinsèquement au projet de 3 ème mandat. Comme le disait Me Kèlèfa Sall à Alpha Condé : « Évitez toujours les dérapages vers les chemins en démocratie et en bonne gouvernance. Gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes. Car, si le peuple de Guinée vous a renouvelé sa confiance, il demeure légitimement vigilant… », oui, les Guinéens sont extrêmement vigilants, c’est pourquoi, vos manœuvres ne passeront pas.
La démarche d’Alpha Condé est une clarté limpide : il ouvre des consultations avec les acteurs politiques et sociaux et dans la foulée, il organise des élections législatives. Participer aux consultations, c’est légitimer sa décision de recourir en dernier ressort au peuple souverain afin qu’il exprime sa volonté de se doter d’une nouvelle Constitution. Il se donnera une majorité des 2/3 au parlement qui votera pour le référendum sur la nouvelle Constitution.
Nous savons maintenant, ce qui nous reste à faire. Dès qu’Alpha Condé prendra le décret de convocation du corps électoral pour les élections législatives à la date du 28 décembre 2019, en violation flagrante de la loi organique portant code électoral, tous les Guinéens, favorables au respect de la Constitution, doivent réclamer son départ immédiat du pouvoir. Exactement comme au Burkina Faso où Blaise Compaoré voulait passer par l’Assemblée nationale pour obtenir son droit à la présidence à vie.
Nous ne devons plus tergiverser, soyons prêts à répondre massivement à son coup d’envoi de l’opération 3 ème mandat.
Alpha Saliou Wann