Les autorités guinéennes ont procédé samedi à l’interpellation de plusieurs figures de la société civile engagées dans la contestation contre l’ambition prêtée au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, à 48 heures de manifestations considérées comme à haut risque.
Une demi-douzaine de dirigeants du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), une coalition créée en avril par des partis d’opposition, des syndicats et des membres de la société civile, ont été interpellés par des membres des forces de l’ordre « cagoulés » au domicile de leur coordinateur, Abdourahamane Sanoh, alors qu’ils se préparaient à donner une conférence de presse pour détailler les modalités de la mobilisation prévue lundi, selon l’opposition.
Outre M. Sanoh, les personnalités interpellées, membres comme lui d’associations de la société civile, sont le responsable des opérations du FNDC, Ibrahima Diallo, des stratégies et de la planification, Sékou Koundouno, et Mamadou Baïlo Barry, de l’ONG Destin en Main.
« Les cinq, peut-être six membres du Front interpellés sont retenus à la Police judiciaire », a déclaré à l’AFP Asmaou Barry Diallo, l’épouse d’lbrahima Diallo.
Dw