Alpha Condé est l’opposant historique aux différents pouvoirs qui se sont succédé en Guinée depuis l’indépendance en 1958. L’opposant à Sékou Touré, à Lansana Conté et à Moussa Dadis Camara.
Il a connu l’exil et la prison dans son combat pour une Guinée libre et démocratique. En 2010, quand Alpha Condé accède au pouvoir, les Guinéens espèrent qu’il sera l’homme du renouveau.
Aujourd’hui, avec le débat en cours, l’opposant historique devenu président, trahit les idéaux pour lesquels il s’est battu. C’est du moins ce qu’affirme Boubacar Sanso Barry, éditorialiste au Djély.com : « C’est certainement une trahison. On s’attendait à ce que lui qui a connu les affres de la dictature, qui les a subis, ne le fasse pas. Il est arrivé au pouvoir relativement âgé et Il a dû composer avec le système qu’il a trouvé en place et ce système a fait de lui quelqu’un d’autre. »
Alpha Condé comme d’autres présidents
Mathias Hounkpe est politologue et administrateur du programme de gouvernance politique à l’Open society initiative for west Africa (OSIWA). Pour lui, Alpha Condé est en train de détruire l’estime que de nombreux Africains avaient encore pour lui : « Alpha Condé fait partie pour nous de ceux qui ont combattu pendant des décennies pour la démocratie et les droits de l’homme dans nos pays. Et cela nous fait mal de voir que par son silence, il contribue à jeter une sorte d’opprobre sur cet héritage qu’on voudrait bien garder de lui.
Dw