《L’imposant et impressionnant dispositif de sécurité constaté vendredi devant les Tribunaux de Première Instance de Dixinn et de Mafanco avec des policiers et gendarmes particulièrement agressifs prouvent éloquemment qu’on est entré véritablement dans l’intimidation. De simples activistes de la société civile jugés comme s’ils étaient des terroristes. l’État s’emploie à terroriser tout le monde. Il faut tout le monde ait peur en voyant ce déploiement d’éléments de gendarmerie et de la police « nationales ». Tout cela au nom de l’autorité de l’État et de l’ordre public. L’objectif poursuivi in fine est d’obtenir le silence et l’indifférence de tous afin le projet de changement de constitution se déroule en toute tranquillité.
C’est pourquoi, la priorité n’est pas la recherche des présumés responsables des morts enregistrés dans les quartiers mais de ceux qui ont pillé et incendié les PA. Ces PA ont plus de valeur que les personnes tuées au cours des manifestations entamées le 14 octobre. Cela se comprend d’ailleurs puisqu’ils (les PA) font partie du dispositif d’intimidation des citoyens. C’est pourquoi leur réinstallation et l’arrestation de ceux qui les auraient pillés n’ont pas tardé. Pendant ce temps, les meurtriers peuvent continuer tranquillement leur sale besogne.
Le pouvoir ne doit pas oublier cependant que la Constitution donne au peuple le droit de résister à l’oppression. Opprimer, c’est soumette à une autorité répressive. Et la Constitution n’importe même pas la manière par laquelle le peuple peut résister. l’État doit donc faire beaucoup attention aux actes qu’il pose.》, Me Mohamed Traoré