Comment une nation pourrait-elle dépendre indéfiniment d’un seul homme, aussi providentiel soit-il ? Dans certains pays d’Afrique, le vrai problème est moins l’âge des dirigeants que leur longévité au pouvoir. Il faut donc les aider à apprendre à passer la main.
«On ne peut pas faire son temps et prétendre faire celui de ses enfants. » C’est la réponse d’Alpha Oumar Konaré, l’ancien président malien, à des journalistes qui l’interrogeaient sur ses intentions avant la présidentielle de 2013. Sage adage dont pourraient s’inspirer nombre de nos chefs, en Afrique centrale notamment, puisque c’est le mauvais élève, en la matière, de notre continent.
Car la question de la longévité au pouvoir des hommes politiques et du renouvellement des générations de dirigeants de tous bords est délicate. Elle est aussi… vieille comme le monde. L’enquête que nous consacrons cette semaine aux ambitions contrariées des quadragénaires de la classe politique ivoirienne en atteste. La plupart racontent les écueils, les chausse-trapes et les résistances auxquels ils ont été et restent confrontés…
Jeuneafrique