Nous sommes anesthésiés par l’impuissance. Il n’y a pas d’autres explications à notre apathie au moment où le pouvoir Alpha Condé a franchi, depuis fort longtemps, la ligne rouge. Que reste-t-il à dire en tant qu’africains, quand ils profanent le sacré : s’en prendre aux morts, tuer les participants à une cérémonie funéraire.
Alpha Condé est allé si loin, que le mot « victimisation » a disparu des commentaires pour laisser place à une sourde colère.
Le vrai problème à résoudre, c’est la sécurité de nos compatriotes livrés à la vendetta des milices armées d’Alpha Condé. La communauté internationale tarde à mesurer la gravité de la situation. Il lui faut encore des centaines de morts supplémentaires pour bouger. En attendant, à chaque manifestation, on entendra des pleurs à Ratoma.
Qui a intérêt à ce qu’Alpha Condé se maintienne au pouvoir ?
Que ceux qui n’y ont pas intérêt se mobilisent plus fortement pour lui barrer la route. Matoto, Ratoma, Matam, Dixinn et Kaloum sont remplis majoritairement de laissés-pour-compte du pouvoir Alpha Condé. C’est à eux de se lever massivement pour dire NON à Alpha Condé. Qu’en solidarité à Ratoma endeuillée en permanence, que Matoto, Matam, Dixinn et Kaloum soient les théâtres de manifestations puissantes pour exiger la fin des assassinats ciblés à Ratoma.
Alpha Condé doit partir. Il a failli à son devoir. Il est disqualifié moralement et politiquement pour diriger notre pays.
Alpha Saliou Wann