(Ecofin Hebdo) – La Guinée a conclu en novembre dernier un accord avec la société britannique Sycamore Mining pour relancer la mine d’or de Kiniéro, à l’arrêt depuis plusieurs années. Si Conakry présente la compagnie comme « le meilleur investisseur pour le projet », le processus ayant conduit à la sélection pourrait avoir été entaché de plusieurs irrégularités, selon des sources de l’Agence Ecofin. Entre intimidation et prise illégale d’intérêts, de graves soupçons pèsent sur de hauts cadres du ministère guinéen des Mines et de la Géologie.
Flou autour du processus d’appels d’offres
Le dernier appel d’offres organisé par le ministère guinéen des Mines suscite plusieurs questions. Selon des personnes proches du dossier, ayant réclamé l’anonymat, le processus de sélection et d’attribution n’aurait été qu’une « mascarade de transparence institutionnelle servant à la conclusion de contrats privés au bénéfice du cabinet du ministre ». En effet, apprend-on, le vainqueur de l’appel d’offres était connu avant même que le processus ne soit lancé.
En effet, apprend-on, le vainqueur de l’appel d’offres était connu avant même que le processus ne soit lancé.
Sycamore Mining aurait pris contact avec le ministère par l’entremise de Christian Rampa Luhembwé, un ancien DG de la SAG, la plus grande société aurifère du pays. Ce dernier est à la tête de la société Emedi Resources.