Le géant chinois de l’aluminium, qui a lancé il y a un an son projet, est à pied d’œuvre dans cette nouvelle région minière. Mais les relations se tendent avec la population.
Du troisième étage de la base-vie de Chalco Guinea Company, Zhang Zhang, coordinateur des relations avec les communautés locales, montre du doigt la mine Boffa sud. La bauxite qui en sortira à partir de mars 2020 parcourra 22 km à bord d’un convoyeur à bandes, avant d’atterrir sur un tapis roulant de 500 mètres jusqu’au port fluvial, en cours de construction sur la Fatala, dans le district de Soumbouyadi, à une dizaine de kilomètres de la ville de Boffa. « C’est un parcours en circuit fermé, qui ne rejettera pas de poussière en chemin, et qui atteste que nous tenons au respect des normes environnementales », se félicite-t-il.
La suite du chemin sera assurée sur le fleuve par des barges de 8 000 tonnes tirées par des remorqueurs, avant le transbordement en haute mer, à 60 km de là. Destination finale : la Chine. Un navire était attendu le 10 décembre pour une exportation test à la fin de 2019.
À terme, c’est un rythme de 12 millions de tonnes par an qui doit être tenu par la filiale guinéenne du géant chinois, deuxième producteur mondial d’aluminium, métal dont il assure la fabrication après traitement industriel de la bauxite, puis de son produit raffiné, l’alumine.
Focusguinee avec jeuneafrique