Les anciens présidents Nicephore Soglo et Godluck Jonathan en séjour en Guinée Conakry dans le cadre d’une mission «d’évaluation pré-électorale» n’ont pas resté silencieux après l’attaque du ministre d’Etat guinéen en charge des Transports, Aboubacar Sylla. Le ministre avait déclaré que le gouvernement n’était pas informé de la mission du NDI et que c’est par courtoisie que les anciens chefs d’État ont été reçus.
Face à ces critiques, l’ancien Chef d’Etat béninois Nicéphore Soglo et son collègue du Nigéria Goodluck Jonathan, ont apporté une cinglante réplique. Les deux hommes, au cours d’une conférence de presse, sont revenus sur les motifs de leur présence dans le pays d’Alpha Condé. Une sorte de réponse aux critiques perçues jusqu’au sein du gouvernement guinéen, où on s’est dit surpris de cette visite inopinée.
L’ancien président Nicéphore Soglo a largement reprécisé les raisons et les circonstances de la présence de sa délégation en Guinée avec son homologue nigérian. «Nous sommes concernés par tout ce qui se passe dans les pays de la CEDEAO dont la Guinée. C’est la raison de notre présence ici. Nous reviendrons 10 fois ou 20 fois si c’est nécessaire…», a-t-il déclaré. «Le président (Alpha Condé, ndlr) nous a dit qu’il est à notre disposition…», a-t-il ajouté.
L’ancien président béninois a insisté sur le fait que «c’est la même famille» et que «si l’un des membres de la famille a des problèmes, la solidarité voudrait qu’on soit là». Il a rappelé par ailleurs que leur récente mission à Niamey (Niger) n’était pas sur invitation du gouvernement. Cela pour faire comprendre au gouvernement guinéen qu’ils n’ont pas forcément besoin d’adresser une invitation à l’Etat guinéen avant de venir effectuer leur mission.
En ce qui concerne le travail abattu dans le cadre de la mission, Soglo fait savoir qu’ils ont pris bonne de tout ce qui a été dit par les différents acteurs rencontrés.
« Nous avons concilié tout ce qui a été dit et que nous avons entendu en toute franchise. Nous avons répondu, en disant qu’il faut que les choses soient claires, il y a des textes de Lois qu’il faut respecter. Il y a des coutumes dont nous sommes au fond les héritiers… Et d’évoquer l’exception intervenue aux Etats-Unis au temps de Franklin Roosevelt qui a fait plus de mandats que prévus, à cause de la guerre, mais qui a été recadré avec un «amendement», a t-il souligné.
En poursuivant, il précise que le principe démocratique même s’il ne peut pas être le même partout au début, reste «l’idéal». Selon Godluck Jonathan, cet idial sera poursuivi surtout avec le président de la République qui les invite à déjeuner ce samedi et qu’il compte rencontrer à Abuja, à l’occasion du prochain sommet de la Communauté Economique des Etats de Afrique de l’Ouest (Cedeao).
«Nous n’avons aucune raison d’arrêter notre belle action», a indiqué l’ancien président nigérian Godluck Jonathan en confirmant ainsi les propos de son homologue béninois Nicéphore Soglo.
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