Ce jeudi, le mercure a grimpé à 49.8°C à l’ouest du pays, des températures record pour un mois de décembre. En Nouvelle-Galle du Sud dont Sydney est la capitale, l’état d’urgence a été décrété pour la seconde fois depuis le début de la saison des incendies, en septembre.
Mercredi, un autre record est tombé : celui de la journée la plus chaude depuis le début des relevés, avec une moyenne nationale des températures maximales mesurées à 41.9°C selon le bureau de météorologie.
Sur la plage, la crème solaire est de rigueur. « Ici, vous pouvez vraiment ressentir que la chaleur est extrême et que le soleil brûle beaucoup plus. Je ne sais pas si c’est à cause du fameux trou dans la couche d’ozone. Mais je sens que le soleil est beaucoup plus intense ici » témoigne Kamilla Drapalo, une habitante. A côté d’elle, Genevieve, elle aussi habitant à Sydney, abonde en son sens : « Avec l’augmentation de la température, le bois, les bush se dessèchent. Il n’y a pas assez de végétation pour protéger les autres zones et contrôler les mauvaises herbes. Il y a tellement de connotations qui relient le changement climatique et la hausse des températures. Le gouvernement ne peut pas le réfuter ».
Jeudi, des centaines de manifestants se sont rassemblés près de la résidence officielle du Premier ministre Scott Morrisson à Sydney pour demander davantage de mesures afin de réduire les émissions australiennes de gaz à effet de serre. Leur but était également de mettre en relief l’absence du chef du gouvernement, en vacances à l’étranger au moment où son pays brûle.
Les feux de forêt toujours importants
Depuis août, l’Australie est confronté à de violents feux de forêt. Ces pics de chaleur rendent encore plus difficile le travail des milliers de pompiers qui se battent quotidiennement contre ces incendies. Des incendies plus précoces et plus violents qu’à l’accoutumés selon les scientifiques. Au moins trois millions d’hectares sont partis en fumée depuis septembre. Six personnes sont mortes et plus de 800 maisons ont été détruites.