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GUINÉE / UN PROFESSEUR DE MATHÉMATIQUES MIS À POILS PAR SES ÉLÈVES SOUS ORDRE DU PROVISEUR DU LYCÉE (ABOUBACAR SOUMAH SLECG)

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Aboubacar Soumah, le secrétaire général du SLECG soutient mordicus que Thierno Amadou Baldé, professeur de mathématiques et par ailleurs membre du SLECG a bel et bien été déshabillé par le proviseur du lycée Bonfi, Alhassane Bérété.
Selon lui, dans l’histoire du monde, cette attitude constitue la plus grande humiliation à l’endroit du personnel enseignant.
«… C’est la première fois dans l’histoire du monde que j’entends qu’un proviseur a donné l’ordre de faire déshabiller un enseignant devant ses élèves. C’est la plus grande humiliation, la plus grande insulte à l’endroit du corps enseignant en Guinée. Cela prouve que les lois ne sont plus respectées dans notre pays », a-t-il déploré.
Puisque le SLECG est invité par le gouvernement, dans la matinée de ce lundi, à une réunion d’urgence, Aboubacar Soumah annonce qu’il saisira l’occasion pour exiger le départ du proviseur de ses fonctions.
Évoquant la situation de ses collègues déférés au TPI de Mafanco, Soumah indique que s’ils ne sont pas libérés, le bureau exécutif national du SLECG va se retrouver pour prendre la décision qui s’impose.
Au terme de l’audition de cinq d’entre eux, ce samedi, au commissariat central de Bonfi (Matam), les neuf syndicalistes membres du SLECG y compris l’enseignant déshabillé par le proviseur du lycée Bonfi, ainsi que deux élèves, auraient été aussitôt dispersés dans différents commissariats de Conakry où ils ont passé leur première nuit en détention.
En dépit de toutes les interventions de leur conseil, les onze mis en cause ont été tous conduits en prison, ceci, en attendant l’audition des six autres dans la journée de ce dimanche.
Le principal avocat du SLECG, juge inadmissible que des syndicalistes soient arrêtés dans l’exercice de leurs droits.
Pour lui, cette affaire ne vaut pas la peine d’une garde-à-vue encore moins d’une procédure judiciaire.
«…Ça ne vaut pas le coup d’une mise en garde-à-vue à plus forte raison d’une procédure judiciaire. Je crie à l’injustice et je sollicite leur mise en liberté. Dans cette affaire, c’est plutôt le proviseur du lycée Bonfi Alhassane Bérété qui devrait être en prison, parce que c’est lui qui en est l’instigateur », a pesté Me Béa.
A en croire cet avocat, une plainte contre le proviseur Alhassane Bérété pourrait être déposée dans les prochaines heures par le SLECG.
In conakrytime