Si les manifestations de ‘’résistance’’ appelées par le Front national pour la défense de la constitution sont suspendues à Conakry, à Labé c’est tout à fait le contraire. Cette ville a été le théâtre de de plusieurs violences, ce jeudi, 22 janvier.
Trois morts par balles maintenant et plusieurs blessés, c’est le bilan de ladite journée.
L’information a été confirmée par l’honorable Cellou Baldé, député uninominal de Labé.
Joint au téléphone par notre reporter dans la soirée de ce jeudi, 23 janvier, ce responsable de l’UFDG explique : « Nous avons actuellement deux morts dans la journée d’aujourd’hui, tués à bout portant par les forces de défense et de sécurité, y compris les militaires du camp El. Hadj Oumar, mobilisés par Madifing Diané (gouverneur de la région de Labé, ndlr), pour semer la terreur dans la ville de Labé.
Le premier qui a été tué s’appelle Alpha Ousmane Barry, âgé de 22 ans, chauffeur de profession. Le deuxième est un jeune d’une vingtaine d’années du nom de Mamadou Bhoye Barry, originaire de Safatou, dans la commune de Labé. Il est mécanicien », a-t-il précisé.
Le député du groupe parlementaire Libéral-démocrate poursuit en ces termes : « Nous avons également des victimes qui sont à l’hôpital. Une jeune fille de 13 ans du nom de Haouwaou Diallo a été touchée aux deux genoux par des balles réelles tirées par les forces de défense et de sécurité. Nous avons d’autres blessés au niveau des mains, des bras, tous des blessés par balles qui sont au niveau de l’hôpital régional de Labé. (…) », nous a-t-il confié au téléphone.
À en croire le responsable des fédérations de l’UFDG de l’intérieur du pays à la direction du parti de Cellou Dalein Diallo, les populations de Labé sont décidées, insiste-t-il, à faire partir le gouverneur de Labé.
« Où qu’il soit, ce qu’il faut retenir, c’est que les populations de Labé ont décidé que Madifing Diané ne sera plus gouverneur de Labé. Il ne va plus administrer les populations de Labé », martele-t-il.
À noter que la ville de Labé a enregistré pour le moment, quatre morts depuis le début des manifestations de ‘’résistance’’ lancées par le FNDC.
Au moment où nous échangions avec notre interlocuteur, le calme n’était toujours pas, selon lui, revenu dans le centre-ville de la préfecture dont est originaire le président de l’UFDG, principal opposant à Alpha Condé.
Avec objectif224
