Nous ne comparons pas la Guinée en termes d’infrastructures aux pays occidentaux ni aux pays asiatiques dont les standards sont nettement plus élevés même pour les pays africains les plus avancés.
Nous comparons la Guinée aux pays de la CEDEAO, notamment au Sénégal et la Côte d’Ivoire qui étaient nos rivaux historiques.
Alpha Condé a été investi le 21 décembre 2010, Alassane Ouattara le 21 mai 2011 et Macky Sall le 2 avril 2012. Pourquoi, tolérer les piètres performances d’Alpha Condé par rapport à ses deux voisins ? Ces derniers ont poursuivi la modernisation de leurs pays en infrastructures à une cadence élevée. C’est désolant de voir Moustspha Naité s’agiter pour le peu d’infrastructures mal faites et à des coûts surfacturés, la saison des pluies
étant le meilleur cabinet de contrôle de qualité des travaux.
C’est honteux de continuer à tromper nos populations qui sont privées du minimum d’infrastructures de base depuis plus de 60 ans.
Nous l’avons vu, c’est pas l’argent qui manque. L’Afro-optimiste a poussé tous les investisseurs internationaux à ouvrir grandement les vannes des financements aux pays africains. Pour financer leurs infrastructures, le Sénégal et la Côte d’Ivoire ont utilisé à fond les montants collectés lors de la présentation de leurs plans de développement économique respectifs aux bailleurs de fonds internationaux à Paris sous le parrainage du Groupe consultatif de la Banque mondiale. La Guinée n’y est passée qu’en 2017, sur effet de mode ou propagande. On a obtenu des promesses d’investissements de 21 milliards de dollars et auparavant un accord resté secret de 20 milliards de dollars a été conclu avec la Chine. Nous sommes en 2020 au terme de son dernier mandat, nous voulons bien que son PM Kassory Fofana communique sur ces deux dossiers : PNDES 2016-2020 de 21 milliards de dollars et Accord chinois de 20 milliards de dollars. Mission difficile. Ils vont nous parler de l’ANAFIC et de l’ANIES qui servent de sucettes à la bouche de nos pauvres populations appauvries par six décennies de mal gouvernance.
Depuis qu’il est au pouvoir, Alpha Condé n’a fait que nommer aux postes stratégiques de l’administration les individus les plus médiocres, ce qui fait que la Guinée est incapable de décaisser mêmes des dons. Lui-même ne sait pas quoi faire, brouillon, démagogue et donc notoirement incompétent.
Un haut fonctionnaire d’un pays de la CEDEAO m’a dit récemment ceci : « Wann, je pense que votre président n’est plus du tout lucide… » piqué au vif, je lui réponds non, certes, brouillon, mais lucide qu’à même. Il enchaîne : « j’ai participé à une rencontre avec lui pour discuter d’un sujet très précis. Mais, à la grande surprise des participants, il est allé du coq à l’âne sur des choses qui n’ont absolument rien à voir avec le thème de notre rencontre. Nous étions tous gênés » Rien à voir donc avec la maîtrise technique des dossiers de Macky Sall, ADO ou Nana Akufo-Addo. Si au moins on avait une administration solide, compétente et efficace pour rectifier le tir, mais hélas, c’est une association de médiocres qui ne font couler notre pays dans les profondeurs abyssales de la pauvreté.
La Guinée n’est plus ce beau pays tant vanté naguère, il est devenu victime d’un véritable crime écologique avec son économie sinistrée et ses jeunes déboussolés qui n’ont pour seules perspectives que le chômage de masse ou le risque de suicide sur la mer Méditerranée.
La médiocrité a un coût très élevé pour notre pays. Nous serons tous responsables collectivement de crimes contre la Guinée en acceptant de maintenir au pouvoir au-delà de 2020 Alpha Condé et son clan d’individus incompétents, corrompus et d’une voracité de rapaces.
Alpha Saliou Wann
