Selon Jeune Afrique, autrefois proches, le Guinéen Alpha Condé et le Nigérien Mahamadou Issoufou, les deux vétérans de l’Internationale socialiste en Afrique sont aujourd’hui à couteaux tirés. L’un s’est fait le chantre de la limitation des mandats présidentiels. L’autre laisse planer le doute sur une troisième candidature.
Le journal panafricain révèle qu’en « octobre, lors du sommet Russie-Afrique, à Sotchi, Alpha Condé, mécontent, refuse de lui serrer la main. La relation semble rompue ».
« À la mi-février, Mahamadou Issoufou prévoit d’envoyer en Guinée une mission de la Cedeao – dont il est le président en exercice – pour observer les élections législatives et le référendum du 1er mars, qui doit entériner la modification de la Constitution. Secrètement, il espère en obtenir le report et fait une nouvelle fois pression pour que Condé renonce à son projet”, informe Jeune Afrique
“Opposé à un changement de calendrier, le Guinéen tente alors de rallier à sa cause le Nigérian Muhammadu Buhari, l’Ivoirien Alassane Ouattara et le Tchadien Idriss Déby Itno. Issoufou persiste et signe : la date étant maintenue, la Cedeao se retire du processus électoral. Esseulé, Alpha Condé décide de repousser la consultation et obtient de la Cedeao qu’elle dépêche des experts pour toiletter un fichier électoral contesté par l’opposition. La tension est retombée. Mais jusqu’à quand ? », se demande JA.
Jeuneafrique