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Billet d’humeur: J’ai dit. Seul responsable, mais pas seul coupable (présumé)

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Billet d’humeur
J’ai dit. Seul responsable, mais pas seul coupable (présumé)

Le chef de l’Etat est le seul responsable de la violence d’Etat orchestrée contre une communauté à laquelle nous appartenons tous. Je l’ai dit et signé de mes deux mains, parce qu’il lui suffit de prononcer un seul discours – contenant les deux phrases proposées par notre compatriote Lamarana Petty Diallo : « Je renonce au changement de constitution » et « Je ne suis pas candidat à un troisième mandat » – pour faire stopper la dérive meurtrière et sauver la République. Mais je n’oublie pas que le clan de ceux qui ont pris Sékoutouréya en otage a tout orchestré pour qu’un tel discours ne soit jamais prononcé que trop tard. C’est pour cette raison que nous devons garder l’attitude débonnaire d’intransigeants adversaires des intrigants de la République et de tous les autres fossoyeurs de la Loi fondamentale de notre pays. Nous devons tout faire pour demeurer impartiaux et indulgents afin de faire la part entre présumés coupables et responsables, ministres gros-bonnets et faire-valoir, hauts cadres pervers et fonctionnaires compléments d’effectif, aboyeurs de service et apparatchiks de mérite, tribuns alimentaires et folkloriques opportunistes, nouveaux riches et businessmen de métier, arrivistes égocentriques et sympathisants suivistes. Cela nous aiderait à pointer du doigt le groupe des vrais faucons à la manœuvre au Palais présidentiel, qui a manipulé l’appareil de commandement administratif à quelques mois de la fin du second mandat de Lansana Conté pour maculer le « modèle » de chef militaire visionnaire qu’incarnait l’homme de confiance de Sékou Touré devenu père du libéralisme économique et de la démocratie multipartite. Le même groupe (élargi à des Dracula) qui a réussi à souiller à jamais l’image de l’ « opposant historique bon teint » fait président au nom du changement et pour la fin du règne Kaki, en détournant définitivement Alpha Condé de la voie de l’alternance qui allait faire de lui un « modèle » de président respectueux des principes élémentaires de la démocratie.
J’ai dit.

Le Populaire