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Histoire des peuls: origine, coutumes, croyances et traditions

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Les Peuls, un peuple présent dans une vingtaine de pays, en Afrique de l’Ouest,dont le Burkina Faso mais également au Tchad, en République Centrafricaine et au Soudan , une implantation géographique liée aux besoins des troupeaux de zébus et de chevaux, que la plupart élevait à l’origine. D’abord nomades, beaucoup se sont sédentarisés. Dans la suite de notre travail nous présenterons d’abord les peuls, ensuite nous parlerons des croyances ,enfin nous verrons les traditions.
Qui sont les peuls ?

Ils sont majoritairement musulmans. Leur dispersion et mobilité ont favorisé les échanges et les métissages avec d’autres populations. Leur origine et celle de leur identité, pas uniquement liée à la langue peule (pulaar), continuent de faire débat. Origine du nom .Les natifs se nomment eux-mêmes « Pullo » (sing.) prononcez [poullo], pluriel ‘ » Fulbhe » [Foulbé]. Nom propre : un Peul, une Peule, des Peuls. Le mot » Pullo » viendrait du verbe « fullade » (éparpiller, disperser au souffle). Les termes fula, fulbé, foulbé, fulani, sont des termes attribués par d’autres ethnies d’après les Peuls eux-mêmes.Fulla « errants » (‘Pullo au singulier). On rencontre aussi d’autres graphies en français, telles que poular ou peulh- L’ethnonyme apparaît parfois sous la forme de Foulhs, Phouls, Poules, Pouli, Fouli, foullah, Poullôri – en angl. germ. arab. ful, fula, fulani. « Peul » est le terme le plus utilisé dans les textes contemporains en français. Dans le passé, on l’orthographiait plutôt « Peulh » mais cette forme subsiste parfois et l’on rencontre également « Peuhl ». En allemand, Ful ou Fulen; en anglais, Fulani; en arabe, Fulani; en wolof, pë’l 4. « Peul » est la transcription française du mot wolof pë’l qui désigne ce peuple. Les Fellans , Fellani, Fellahs, Fellatahs sont les Peuls du Soudan et de l’Égypte.

Croyance ancestrale chez les peuls
Le Dieu créateur est « Guéno », il est incréé et vit dans l’éternité. Le panthéon peul comporte 28 divinités (dieux secondaires). Peuple pasteur et le plus souvent nomade pour qui le mythe de la création est fondé sur le symbolisme du lait (liquide nourricier), du beurre (substance sacrée) et du bovin : le bœuf est le « parent » du Peul (l’élevage n’avait pas un but économique : on ne le vendait pas, ni ne le tuait et on ne mangeait jamais sa viande). Leurs deux ancêtres mythiques : Aya était le gardien du troupeau et berger, sa femme Adia hérita du secret du lait. Il est à noter que dans la région, seuls les Peuls s’adonnent à l’élevage intensif et se nourrissent principalement de produits laitiers (les autres possèdent seulement des « animaux de cases »). Il y a eu, à l’époque de l’empire du Mali, une certaine symbiose entre les coutumes et les croyances des Peuls et des Bambara. Le Peul distingue une initiation extérieure : l’enseignement donné au cours des retraites et des cérémonies, et une initiation intérieure, qui s’accomplit en soi tout le long de la vie. L’initié de haut rang est un Gando et le grand maître est le Silatigui. La figure, symbole ésotérique (et aussi musulman) des Peuls est l’hexagramme (l’étoile de David). Leur arbre sacré (dont ils font les fameux bâtons qui ne les quittent pas) est l’ébénier de l’Ouest Africain. Le crâne symbolise la matrice du savoir (celui de l’homme mais également celui du chien considéré comme très familier avec le monde de l’invisible) et les 9 os du crâne, représentant les 9 voies de l’initiation sont très utilisées en divination. Il existe un lien de parenté à, plaisanterie (« dendirakou » en langue peule) entre Peuls et forgerons (maîtres du feu).

Les croyances modernes
Les Peuls de nos jours sont presque tous musulmans, on trouve cependant des Peuls chrétiens inclus dans des familles musulmanes.

Une partie des Peuls d’Afrique de l’Ouest, a été parmi les propagateurs de l’islam sunnite, notamment avec des personnages de l’ethnie Tekrour (TorooBé), comme Ousmane Dan Fodio, fondateur de l’empire du Sokoto (Dèm du Sokoto), Sékou Amadou, fondateur de l’empire Peulh du Macina, et Amadou Lobbo Bari « Emir du Macina », Muhammad Bello « sultan du Haoussa », Modibo Adama, fondateur du royaume Peulh de l’Adamaoua.

Sur le plan socio-géographique, les Peuls conquérants pratiquant le djihad sont souvent des familles Peules sédentaires (en particulier en Afrique de l’Ouest) et métissées avec les populations avec lesquelles ils cohabitent. Création d’écoles coraniques, propagateurs de confréries soufies, soufisme

Traditions
Sociétés
Il n’existe pas une société peule, mais des sociétés peules ; « Planète Peule ». Le corpus peul est dit « souple » et adaptable. Il est en évolution perpétuelle, tout en conservant ses traits caractéristiques initiaux. Les Peuls sont endogames semi agnatiques. La femme n’est pas voilée et il n’y a pas de lévirat.

Il existe quatre mariages traditionnels peuls avec quatre divorces correspondants :

– le premier mariage est décidé par les parents ; ce mariage (dewgal) a lieu vers 21 ans ;
– le deuxième après un divorce ou un veuvage
– le troisième, le « mariage-don » (politique) ;
– enfin, le culnol, concubinage d’un noble avec une kordo, femme de condition servile.
Un cinquième mariage islamique a été rajouté aux alentours du xvie siècle. Il est rendu par le cadi, juge musulman, et possède deux divorces associés. Tous les types de mariages existent chez les Peuls. Les Peuls sont monogames dans l’ensemble. Ils peuvent divorcer plusieurs fois et ils contractent souvent plusieurs mariages au cours de leur vie 2 ou 3 ; la polygamie se rencontre surtout dans les villes chez les Peuls islamisés.

Règles du cousinage (cousins de lait endam et cousins de noms, cousins de clans). Chez les Peuls Wodaabe, les enfants sont mariés très jeunes car il existe un mythe fondateur du garçon et de la petite fille. Mais la jeune fille a le droit de vivre sa vie de célibataire jusqu’à ses dix-huit ans. Chez les Bororos, lors du worso « fêtes du Printemps », les hommes dansent le guerewol où elles peuvent choisir un fiancé. Les Wodaabe sont des monogames « successifs » avec nombreux divorces ou séparations. Le concubinage est interdit et rapidement scellé par un teegal « épousailles ». On note une survivance d’une ancienne gynécocratie, l’héritage est utérin (matrilinéaire).

Castes
Les règles des castes ne semblent pas être remises en cause par le développement économique. Chacun reste dans son domaine de compétences traditionnelles. Dans les villes, il existe trois classes sociales : Les nobles :

DurooBe nobles ( transhumants ).
Jaawambe, jaawanndo au sing, conseillers et auxiliaires armés des rimbe.
Les artisans castés : Regroupés sous le nom de nyeenybe, nyenyo au sing :

Maabuube, maabo, tisserands, potières.
Wailybe, baylo, bijoutiers, forgerons.
Lawbe, labbo, boisseliers.
Sakkebe, sakke, cordonniers.
Bammbaado, wammbaabe, griots musiciens.
Les nyeenybe, sont réputés pour leur endogamie. Les serviles :

maccube, maccudo, ou kordo. Les serviles sont d’origines ethniques diverses, souvent prisonniers de guerres, anciens serviteurs pour le bétail, l’agriculture, la forge. Ils sont devenus autonomes et développent des entreprises L’ensemble comporte de nombreux homonymes suivant les parlers locaux ainsi que des articulations intercastes, mais relèvent toujours des mêmes distinctions sociales. Les Peuls, hormis les castes, sont regroupés en de nombreux clans ou tribus appelés leyyi:
Les fulbe ururbe ou worworbe présents partout, au Sénégal, Fouta-Djallon, Mali, Niger, Mauritanie, Burkina-Faso, ce sont les Peuls de l’ouest, à l’est ils prennent le nom de burure ou bororo’en. Ils sont parmi les premiers Peuls qui se sont sédentarisés.
Les fulbe laace, ce sont des Peuls qu’ont trouve spécialement au Sénégal, dans la région du djolof. Ils sont liés aux Wolofs avec qui ils cohabitent, (interpénétration linguistique), ils gardent les troupeaux des Wolofs, on les trouvait aussi dans le Sine-Saloum, et le Ferlo où ils nomadisaient, on les appellent aussi fulbe jeeri nom qu’on donne en général à tous les fulbe de cette partie du Sénégal, la plupart sont de patronyme ka.
Les fulbe jaawBe, la plus grande des leyyi peule, ils sont particulièrement présent au Sénégal, Mali, ils pratiquent l’élevage surtout ovin, mais aussi la pêche, pour les jaawBe dalli, ils se fixent parfois prés des fleuves, il y a de nombreux sous-groupes jaawbe. Ils sont à l’origine de la caste peule des jaawamBe, réputés pour être de fins stratèges dans l’ancien Fouta-toro.
Les fulbe cuutinkoobe, Peuls originaires de l’ancienne région du Diara entre l’est Sénégalais, et l’ouest malien, ils sont un sous-groupe de la grande famille peule des raneebe, la plupart d’entre eux sont de patronymes Diallo, les cuutinkoobe, étaient à l’origine des jaawBe, ils sont présent au sud du Sénégal, Guinée-Bissau, Guinée.
Les fulbe yirlaabe, ils sont les Peuls les plus à l’est, Tchad, nord-est Nigeria, Adamaoua dans le Nord du Cameroun. Les yirlaabe ou ngiril, sont très présents à l’Ouest également. Ils sont tous originaires du Fouta-Toro.
Les Fulbe wodaabe, surtout présents au Niger aujourd’hui et originaires du Diafunu, certains ce nomme diafunu’en, ancienne région englobant le Sahel mauritanien, le Macina au Mali, le Nord-Est du Sénégal. Ce sont les Peuls ayant le plus conservé leurs traditions nomades et leur culture, ce sont également les plus rustiques, ils sont restés très proches de la nature, ils sont de grands bouviers, et même s’ils sont majoritairement musulmans, ils pratiquent un islam très sommaire. Ils sont présent au Sénégal ou ils sont disséminés un peu partout et ou l’on trouve de nombreux sous-groupe, au Fouta-Djalon, où beaucoup se sont sédentarisés. Dans cette leyyi les sédentaires islamisés sont appelés wolarBe. Ces clans sont parfois divisés en plusieurs fractions et sous-fractions appelées kinde, selon leurs patronymes, les régions qu’ils habitent, les animaux qu’ils élèvent bovin, ovin, l’ancêtre (chef clanique) dont ils se réclament, il existe encore d’autres clans, dont les kolyaabe de koli Tenguella, les yaalalbe. Les castes sont les mêmes, pour toutes les leyyi. Certains clans peuls, sont liés part le jongu, un lien de parenté, qui les oblige à l’entraide, au respect mutuel.
Il existe 31 groupes nomades, 48 groupes semi-nomades et 29 groupes sédentarisés

On trouve ainsi par position sociale
1.Bari Rhaldiyanké : détenteurs du pouvoir temporel, veillent au bon fonctionnement du groupe. Bari Sériyanké : détenteurs du pouvoir spirituel, responsables de l’enseignement. Bari Soriyanké : détenteur du pouvoir judiciaire. 2.Bâ construction à partir de la racine initiale bh(r) sont les « guerriers », les « porteurs de tambours » et « vont au combat avec le sourire », d’où une confusion étymologique avec Diallow ( jaal ) « taquiner, plaisanter » ( Peul + Mandingue ) mais [ ba’ ] en racine Peule veut dire « tourner en dérision ». Les Bâ vont au combat avec le sourire, mais « ils ne peuvent pas expliquer les choses », ce sont les Bari qui en ont la charge. Ils s’occupent de la transmission, de l’éducation, de la mémoire et de l’« élévation spirituelle ». 3.Saw / Sow [sau] en pular; » doubler, séparer, distinguer », » métis » par euphé.Dans la société Peule ils sont les artisans, les commerçants. 3° fonction. Pul. / [so’] »suivre », « se mêler de » ; « apporter du bois » ; « impurs » – D’après Cheikh Anta Diop il pourrait s’agir d’un rameau du peuple Sao, ayant « suivi » les Peuls depuis le Soudan Les patronymes peuls les plus courants de nos jours sont : Ba, Barry, Bari & Bahri ( Tchad , sud Libye ), Akbari ( Soudan, Mali ),Barani ( centrafrique ), Bar ( Burkina-Faso ) , Egge, Ka, Diallo, Sall, Sow, Dia, Baldé, Bal, Baandé, Nouba, Dioum, Diagayété, Seydi, Seydou, Diaw, Thiam, Mbow, Niane, Bocoum, Déme, Diack, ( intégration dans le groupe Wolofs du Sénégal, Mali, Mauritanie. Kara, Kan, Khan, Han, Hanne, Kaka, Kandé ( Niger et Burkina-Faso ).

Les Diamanka, Mballo, Boiro, Sabaly, Diao, Baldé, Seydi, Kandé, habitent historiquement la région de Kolda au Sénégal où était situé historiquement l’État du Fouladou, entre le Sud du Sénégal et le Nord de la Guinée-Bissau ); Dicko ( Peuls Ardo, Guerrier ) et Bello ( Niger, Nigeria ); Baal ( Sénégal ); Sow deviennent Sidibé au ( Mali, Guinée, Burkina-Faso ); les Sangaré du Mali, deviennent Sankara au Burkina-Faso, qui devient Shagari au Nigeria…

Conclusion
A la fin de notre travail, il ressort clairement que les peules constituent un peuple que l’on rencontre partout en Afrique et leurs nomadisme est lié a leurs activités principale : l’élevage. Ils sont majoritairement musulmans et accordent beaucoup d’importance à leurs traditions.

Remerciements pour les recherches: Tapsoba Nelly et Bandé Abdoulaye

SOURCE: http://www.fasoamazone.net/2017/04/07/histoire-des-peuls-origine-coutumes-croyances-traditions/