(Agence Ecofin) – Alors que les premiers travaux publiés par le français Didier Raoult ont suscité autant d’espoir que de polémique (notamment pour des raisons de protocole expérimental), une récente étude vient plaider un peu plus en faveur de la Chloroquine, dans son efficacité face au Covid-19.
Cette étude randomisée avec groupe témoin a été menée à l’hôpital Renmin de l’université de Wuhan (Chine), et a concerné 62 patients, d’un âge moyen d’environ 45 ans. Les patients ont été triés pour exclure ceux souffrant de cardiopathies et troubles oculaires, hépatiques et rénaux (pour lesquels la molécule peut avoir des effets secondaires sérieux, notamment en cas de surdose).
La moitié d’entre eux étaient traités avec le protocole habituel aux patients atteints de coronavirus (le groupe témoin), et l’autre moitié a reçu les soins habituels, en plus de la molécule antimalarique.
Résultats des courses : La toux et la fièvre ont diminué un jour ou deux plus tôt chez les patients ayant reçu de l’hydroxychloroquine et la pneumonie s’est améliorée chez 25 des 31 patients, contre 17 des 31 patients du groupe témoin. Les sujets traités avec l’hydroxychloroquine semblent ainsi se remettre plus vite, selon l’étude.
On note que deux patients ont présenté des effets secondaires mineurs dus à la molécule : l’un a fait une éruption cutanée et un autre a eu des maux de tête.
Une réduction des formes compliquées de la maladie
De plus, selon ces données, qui concordent avec des travaux précédents, la prise de la molécule aux débuts des symptômes semble limiter les risques de faire une forme grave, en comparaison avec le groupe contrôle (qui n’a pas reçu ce médicament).
A ce jour, la molécule semble donc porteuse d’espoir, surtout face à l’absence de protocoles plus efficaces, bien que des recherches supplémentaires doivent être menées, notamment pour clarifier la meilleure posologie lors des traitements.
En attendant les résultats d’études lancées à plus grande échelle, la Chloroquine est pour le moment adoptée comme forme de traitement en Afrique.