Avec l’absence de Sakoba Kéita (malade de Covid-19), qui a occasionné la gestion temporaire de l’ANSS par son adjoint, Docteur Yattassaye, un peu de sérieux commence à être constaté, notamment au niveau de la nomenclature des statistiques quotidiennes.
C’est un véritable secret de Polichinelle ou un réel euphémisme de dire le service des Maladies Infectieuses de Donka n’a nullement la capacité d’accueillir convenablement plus de trois cents personnes.
Pourtant, les anciennes statistiques sous la direction de Sakoba Kéita ont toujours fait croire le contraire. Ce n’est vraiment pas un crime d’ouvrir des centres ailleurs, pour assurer une prise en charge efficiente et efficace des malades.
Personne n’est contre l’existence des centres aux Camps Samory et Alpha Yaya. C’est le caractère discriminatoire de l’admission des malades dans les différents centres (citoyens ordinaires à Donka et privilégiés du régime ailleurs) qui provoque l’ire des populations. Ajoutées à cela les centaines de cas confirmés et suspects abandonnés dans la nature, au grand dam des personnes non infectées.
Conscient de tout ce qui précède, l’intérimaire de Sakoba Kéita, Docteur Yattassaye, vient d’apporter sa touche à la configuration des statistiques quotidiennes, en supprimant la rubrique « HOSPITALISÉS » puisqu’il n’y a pas plus de trois cents personnes hospitalisées.
Les autres, plus de cinq cents cas confirmés, sont répartis entre la nature, les domiciles des malades et les deux camps militaires supra-cités.
L’ANSS est totalement débordé par le flux des nouveaux cas, au point qu’elle ne sait plus à quel centre de prise en charge de vouer. Plus de places à Donka et dans les centres délocalisés, alors que le taux de guérison est très faible, comparaison faite à celui des nouveaux cas enregistrés quotidiennement.
Que faire maintenant?
Je dépose ça ici pour Alpha Condé, le seul responsable de la catastrophe qui guette la Guinée.
Rien que pour les dernières 24h, le pays enregistre 92 nouvelles infections officiellement confirmées: voir les statistiques officielles du jour est, en image.
Mandian SIDIBE
Journaliste exilé à Paris