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COVID-19 en Guinée: et si c’était un moyen de prorogation du mandat présidentiel ?

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COVID-19 en Guinée: et si c’était un moyen de prorogation du mandat présidentiel ?

Lorsque nous analysons la légèreté du gouvernement guinéen face à la pandémie COVID-19, c’est à dire face à l’absence d’un plan d’intervention économique et de mesures adéquates, immédiates, importantes, rapides, claires et décisives pour venir en aide aux guinéens qui sont au prises avec des difficultés à cause de l’éclosion du COVID-19 ou encore le scandale financier lié au plan de riposte économique découvert ces derniers temps, l’on se doit de se poser certaines questions, connaissant bien l’esprit tordus des détenteurs du pouvoir en Guinée et le silence religieux de certains opposants guinéens face aux défaillances de l’actuel gouvernement par rapport à sa gestion de la crise du coronavirus.

Ainsi l’on se doit de se poser la question de savoir si le COVID-19 n’est pas devenu cet autre plan cynique du pouvoir de Conakry, permettant au président de la République guinéen de proroger son mandat présidentiel sans aucune contrainte puisque l’opposition n’est que de surface, tout en se basant sur l’argumentaire selon lequel: La Guinée se trouve dans un état d’urgence sanitaire, une situation exceptionnelle qui doit permettre de faire face à cette pandémie ou catastrophe sanitaire mettant en péril la nation.
Car l’état d’urgence sanitaire déclaré par le président de la République , par décret a permis depuis de: restreindre la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion ; interdire la sortie du domicile ; décider de mesures de quarantaine etc.. Même si ces mesures paraissent pour le moment inefficaces. Et que pendant ce temps le nouveau camp boiro guinéen « Soronkoni » et la maison centrale de Conakry ne désemplissent pas de prisonniers politiques pour ainsi signifier aux opposants politiques que même pendant la pandémie COVID-19 la machine à répression doit être en marche.

Parlant toujours des mesures pendant l’état d’urgence sanitaire, il s’agit en temps réel des mesures qui doivent être temporaires en mettant en place un comité scientifique, un comité de veille économique qui doivent rendre régulièrement des avis publics sur les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire. Et à ce niveau, les résultats sont encore très timides.

Mieux cet état d’exception doit surtout avoir un caractère juridique temporaire, c’est pourquoi il demeure donc impératif de dresser le bilan de l’application de ces dispositifs, et si son utilité est établie pour ainsi pouvoir décider, de les pérenniser, dans le cas échéant modifier au regard des premières semaines d’expérience. En tout cas c’est le chemin emprunté par la plupart des pays touchés par la pandémie COVID-19 de par le monde.

Paradoxalement en Guinée, à côté de l’amateurisme et du scandale financier dans un parfum de corruption sous les tropiques du gouvernement guinéen dans la gestion de la crise du coronavirus et le silence coupable d’une partie de l’opposition politique; le seul bilan qu’il dresse est l’augmentation continue de nombre de personnes infectées, sans aucun moyen de vérification plausible des statistiques données.

À l’évidence si ce bilan est fiable pourquoi le gouvernement guinéen tarde à prendre des mesures énergiques pour diminuer le nombre des infectés au COVID-19 et pourquoi une telle légèreté dans la gestion de cette pandémie avec cette attitude communiste de ne vouloir d’ailleurs rien voir, même lorsque les rues de Conakry sont jonchées de cadavres, même lorsqu’il livre des statistiques du COVID-19 qui commencent à faire de la Guinée l’épicentre de la pandémie, préférant ainsi se livrer à un conflit du genre factionnel pour le contrôle des caisses d’argents du covid-19 où les faits s’enchaînent dans une grande confusion, dénotant l’absence de stratégies préétablies et la fluidité des axes de la mobilisation politique pour mettre en place un plan de riposte économique digne de ce nom;
mais pendant ce temps Soronkoni ne desemplit pas de prisonniers politiques ?

Pourquoi aucune mesure fiable n’a jusque là pas été mise en place pour permettre aux élèves et étudiants de suivre les cours pour limiter les dégâts sur le système éducatif guinéen ?

Face à tous ces questionnements, peut-on vraiment faire confiance au gouvernement guinéen dans la lutte contre le coronavirus ?

Procéde-t-on sciemment ou voire volontairement à la surestimation des chiffres des malades du COVID-19 pour ainsi surseoir aux élections présidentielles prévues en décembre 2020 du moment où une partie de l’opposition politique est fondée que sur le ventre creux et ventre doré, qui a fait le choix d’être complice du gouvernement de l’actuel premier ministre, donc de n’être qu’un mouvement d’humeur ?

Dans tous les cas n’y aurait-il pas ici l’anguille sous roche, c’est à dire quelques tromperies, quelques duperies pour masquer le véritable nombre des victimes du Covid-19 pour en tirer peut-être une utilité comme la prorogation du mandat présidentiel, verrouiller le pays davantage, même si cela risque de le plonger dans une énième crise politique sans précédent.
Car il faut admettre que la Guinée n’a imposé sur son territoire aucune sévère discipline face au coronavirus. Le peu de contrôle qu’il y’a aujourd’hui se fait à Conakry seulement et dans les villes de l’intérieur du pays des contrôles sont presque inexistants. Ainsi on a l’impression que les statistiques se font de manière aléatoire et selon le gré du gouvernement guinéen et la nature même des statistiques inquiète, puisqu’elles ne reposent sur aucune base de données transparentes.

En effet, dans ce pays où le pouvoir, l’opposition politique ne servent à nous prouver que combien de fois ceux qui y sont ou ceux qui veulent y être sont malheureusement médiocres, cyniques, mafieux, surnois et n’hésitent pas à travers ses caisses de résonance à étendre sa faiblesse, sa précarité et l’étendue de son ignorance publique, rien ne devrait nous étonner. Car les détenteurs du pouvoir actuel ont prouvé qu’après l’assassinats de plus de 150 personnes pour faire passer un coup d’état constitutionnel, que lorsqu’il s’agit de conserver le pouvoir et les privilèges, leurs imagination ne manqueront pas de ressources. Pire, ils prouvent à chaque phase critique et importante de cette nation, qu’ils sont deux faces de la même médaille: Quand on appuie à droite ça souffle à gauche. Et lorsqu’on appuie à gauche ça souffle à droite. Et à l’intérieur c’est du vent !
Alors wait and see car décembre 2020 arrive à petit pas.

#Aissatou Chérif Balde la politique autrement.

Je ne veux être l’otage d’aucun clan dans ce pays🙏🏿