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« En Guinée, les autorités ont harcelé, intimidé et procédé à l’arrestation arbitraire de membres et partisans de l’opposition au cours des dernières semaines… », HRW

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« En Guinée, les autorités ont harcelé, intimidé et procédé à l’arrestation arbitraire de membres et partisans de l’opposition au cours des dernières semaines, dans une atmosphère d’insécurité liée aux restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 »

Dans le cadre de la riposte contre la pandémie de coronavirus, le Chef de l’État a décrété l’état d’urgence sanitaire le 27 mars 2020. Il a été suivi par l’instauration du couvre-feu, quelques jours après, et qui imposait aux citoyens de la capitale à rester chez eux de 21 heures à 5 heures.

Néanmoins, cette période de couvre-feu est devenu un cauchemar pour certains citoyens, qui témoignent avoir été victimes de brigandage, de vol et toute sorte de violences physiques et morales à Conakry.

« Face au coronavirus, la confiance des Guinéens dans leur gouvernement doit être renforcée pour que soit respectée la distanciation sociale et d’autres comportements-barrières. Dans un pays doté d’un faible système de santé, des leçons devraient être tirées de l’expérience d’Ebola, en impliquant et en gagnant la confiance des communautés locales», suppose Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à Human Rights Watch.

Dans les hautes banlieues de Conkary, des citoyens ont raconté aux enquêteurs de cette ONG de défense des droits humains, les sales moment émaillés d’exactions sur eux, par les agents de police et gendarmerie.

« Les abus perpétrés par les forces de sécurité exacerbent une méfiance déjà profonde envers les autorités, créant un obstacle supplémentaire à la lutte contre le Covid-19. Le gouvernement devrait maîtriser ses forces de sécurité et veiller à ce qu’elles respectent les droits humains dans le cadre de la mise en œuvre des restrictions», ajoute Ilaria Allegrozzi.