Que ce soit à Kankan, à Kouroussa, à Siguiri, à Mandiana ou à Kérouané, le droit de manifester violemment et de tuer impunément est garanti, par et sous les applaudissements de vulgaires militants du RPG ( Rassemblement des Pyromanes de Guinée).
Dans ma préfecture natale à Kouroussa, des militants surexcités du RPG ont défoncé les portes de la prison civile pour y soustraire de présumés voleurs qui furent brûlés, sans autre forme de poursuites contre instigateurs et auteurs de ces crimes odieux. A Siguiri, les exemples sont légion. À Kankan, les Rpgistes ont incendié les boutiques de commerçants Peulhs sans être inquiétés. À Mandiana et Kérouané, c’est encore d’autres jungles.
La semaine dernière, la ville de Kouroussa, ma ville natale, était en ébullition. Que d’actes crapuleux commis, sans la moindre répression, rien que pour réclamer le courant électrique. Bien au contraire. Ce sont des engagements qui ont été pris, allant dans le sens du rétablissement de la desserte de l’électricité, pour calmer les nerfs surchauffés.
Ailleurs, sur le même territoire national, c’est-à-dire à Coyah et Kamsar, des manifestations très pacifiques et justifiées sont réprimées dans le sang, avec à la clé le macabre bilan d’une dizaine de personnes lâchement abattues, comme des gibiers, par des hommes en uniforme, sans foi ni loi, au mépris rocambolesque de leur mission républicaine.
Heureusement que des supports audiovisuels ont pu être réalisés, dans lesquels certains agents barbares ont été clairement identifiés pour des besoins de poursuites devant les juridictions supra-nationales.
Pourquoi ce traitement de faveur, deux poids deux mesures, face à des citoyens tous égaux en droits et en devoirs, d’un même pays?
Tôt ou tard, tous ces criminels répondront de leurs actes ignobles. Plus rien ne sera maintenant comme par le passé. Le Peuple de Guinée est désormais en éveil. Wassalam.
Mandian SIDIBE
Journaliste exilé à Paris