Si, pour la première fois, les autorités guinéennes reconnaissent ce bilan, elles en imputent la faute à l’opposition qui, de son côté, dénonce la manœuvre.
Le Point Afrique
Publié le 28/05/2020 à 07:07 | Le Point.fr
Le parquet général de Kankan a fourni mardi la version la plus détaillée à ce jour des événements survenus à Nzérékoré autour du 22 mars et d’un référendum constitutionnel organisé par le pouvoir mais boycotté par l’opposition. Nzérékoré, l’une des plus grandes villes du pays voisine du Liberia, a été le théâtre le 22 mars et les jours suivants de heurts entre communautés religieuses et ethniques et d’attaques et de représailles contre des églises et des mosquées, selon des sources locales. Ces événements ont donné lieu à des versions totalement divergentes, comme toutes les violences auxquelles est en proie ce petit pauvre depuis mi-octobre 2019 autour du projet prêté au président Alpha Condé de briguer un troisième mandat fin 2020. Quoi qu’il en soit, c’est la première fois que les autorités guinéennes admettent que des violences coïncidant avec le référendum contesté avaient bien fait 30 morts dans le Sud fin mars. Elles en ont cependant imputé la faute à l’opposition. Celle-ci dénonce une manœuvre.
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